Le très attendu accord de paix a été enfin signé entre les autorités congolaises et le groupe rebelle dénommé « Force de résistance patriotique de l’Ituri, FRPI », la cérémonie s’est déroulée ce vendredi 28 février 2020 dans la localité de Geti située à plus de 60 km au sud de Bunia en territoire d’Irumu.
Depuis le mois d’août dernier, plus de 900 éléments de cette milice, accompagnés de leurs dépendants, avaient quitté le maquis pour se regrouper au site d’Azita près de Geti, en attendant leur désarmement.
La partie gouvernementale, représentée par le ministre de l’intérieur et sécurité, Gilbert Kankonde et son collègue de La Défense nationale, Aimé Ngoy Mukena, tandis que côté FRPI, on a noté la présence de son chef de fil, le général autoproclamé Mbadu Adirodu, habillé pour la circonstance en tenue FARDC.
La plupart des discours prononcés par les acteurs locaux, notamment l’administrateur du territoire d’Irumu ainsi que la notabilité locale ont appelé à une chose: le respect des clauses de l’accord de paix pour assurer une paix durable dans la contrée.
« Au nom de la FRPI, je vous demande Excellences Monsieurs les ministres nationaux de faire de nous une pépinière pour l’armée de notre pays » a lancé le leader de la milice dans son mot, s’adressant au ministre de l’intérieur ainsi qu’à celui de la Défense.
De son côté Aimé Ngoy Mukena, patron de la défense congolaise a remercié tous les acteurs qui sont intervenus pour l’aboutissement de ce long processus, notamment la Monusco et le programme Starec.
« La paix est essentielle, petit à petit, ont peut arriver à démobiliser tous les combattants » a-t-il déclaré dans des propos recueillis par buniaactualite.com
Le gouverneur de l’Ituri qui a également apposé sa signature sur l’accord pour le compte de l’Etat congolais s’est voulu rassurant quant à l’aboutissement heureux du processus.
« Personne n’est venu ici à contrecœur pour signer cet accord. C’est le fruit d’un engagement et d’une volonté. Nous allons nous battre pour qu’il n’y ait plus de nouveau conflit, quel qu’il soit » a soutenu Jean Bamanisa.
Le processus devrait se poursuivre par le désarmement ainsi que le regroupement des ex-miliciens au site de cantonnement.
De son côté, la FRPI qui souhaite se transformer en parti politique dénommé Force de résistance patriotique pour l’intégrité du Congo FRPI/C, attend que le gouvernement respecte ses exigences notamment le vote au parlement d’une loi d’amnistie pour tous les crimes commis durant leurs exactions contre l’armée et les civils, la reconnaissance de leurs grades ainsi que la libération des leaders de ce groupe jusque-là détenus.
Plusieurs tentatives pour amener cette milice active au sud du territoire d’Irumu depuis plus de 18 ans, s’étaient soldées par un échec.
La dernière remonte à l’année 2014, l’ancien leader du mouvement Cobra Matata, qui s’était rendu aux autorités puis acheminé à Bunia, avait fini par être arrêté et transféré à la prison militaire de Ndolo de Kinshasa, ce qui avait poussé tous ses hommes à regagner la brousse.
La Rédaction
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Merci pour cet accord, nous espérons au début de la pacification du Sud Irumu.