A Bunia, au chef-lieu de la province de l’Ituri, la journée internationale de la femme rurale a été célébrée ce samedi 14 octobre 2023. C’était sous le thème « les femmes rurales cultivent une bonne nourriture pour tous ».
Faisant partie des associations, plusieurs femmes venues des villages environnants du centre ville de Bunia et des sites de déplacés, ont pris part à cette activité, mettant en valeur le débat sur les défis majeurs auxquels elles (femmes rurales) sont confrontées.
Globalement, il ressort de cette cérémonie commémorative que, malgré l’insécurité dans les milieux ruraux, les femmes restent « un ingrédient principal dans la lutte contre l’extrême pauvreté, la faim et la malnutrition dans la province de l’Ituri ».
“ Nous avons la difficulté de transport, les outils comme les houes, râteaux, … ”, a fait remarquer madame Ngabusi, une jeune femme venue de la région d’Ezekere, en territoire de Djugu.
Si les autres ont des champs à cultiver, c’est pas forcément le cas pour celles qui vivent dans des sites de déplacés. “ Nous voulons bien mettre en valeur notre force physique comme on n’en avait l’habitude chez nous mais pas d’espace à cultiver ”, regrette madame Dhenza Buma, vivant au site de Kigozi à Mudzipela, depuis 2018.
Au regard de la détermination des femmes rurales à vouloir promouvoir le secteur agricole, madame Jeanne Alasha, conseillère du gouverneur militaire a assuré de travailler avec le ministère de l’agriculture pour « améliorer la condition de la femme ».
En outre, des femmes humanitaires de l’Ituri pensent que les femmes rurales travaillent dur, « pourtant leur travail est ignoré ». Raison pour laquelle à travers l’activité de ce samedi 14 octobre, l’occasion a été donnée aux femmes de s’exprimer ouvertement. “ L’activité d’aujourd’hui a pour but de faire entendre la voix de la femme ”, a rappelé Madame Sandra Mbaya, présidente de cette structure dans des propos recueillis par buniaactualite.cd
Notons que cette activité a été organisée par des femmes humanitaires de la province de l’Ituri avec l’appui de la Monusco et l’administration militaire de l’Ituri.
Aimerance Ndjive