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    Le Bureau conjoint des Nations-Unies aux droits de l’homme, BCNUDH vient de rendre public, au mois d’Avril 2023, la mise à jour sur la situation dans les territoires d’Irumu, Mahagi et Djugu dans la province de l’Ituri pour l’année 2022. Une situation qui, malgré l’état de siège, ne s’est pas améliorée.

    Du janvier à décembre 2022, le BCNUDH a documenté 1089 personnes tuées parmi lesquelles, 786 hommes, 165 femmes et 138 enfants. Ces citoyens ont perdu leur vie soit par exécution sommaire ou extrajudiciaire. Une augmentation de 9% par rapport à l’année précédente. Cela malgré les efforts déployés par les autorités congolaises avec le soutien de ses partenaires.

    Ce document revient également sur l’inquiétante restriction de l’espace humanitaire qui a poussé des organisations humanitaires à fermer leurs bureaux ou suspendre leurs opérations. Durant la même période, 40 incidents sécuritaires affectant directement des personnels ou biens humanitaires ont été enregistrés, rapporte ce rapport dont une copie est parvenue à buniaactualite.cd ce mercredi 24 mai 2023.

    En Ituri, au-moins 3 humanitaires ont été tués en 2022. Si 4 autres s’en sont sortis avec des blessures, 4 autres ont été enlevés.

    CODECO, la silhouette du malheur

    La CODECO, décrit dans le rapport comme coopérative pour le développement économique du Congo, est la milice qui fait plus de victimes. Sur 6 attaques rapportées sur le site de déplacés, cette milice est citée comme responsable de 4. L’attaque contre ces camps ont causé la mort de 126 déplacés dont au moins 37 enfants.

    Les recommandations formulées dans le précédent rapport restent pertinents, notamment en ce qui concerne la résolution des causes profondes du conflit, la restauration de l’autorité de l’État, la protection des civils, la justice transitionnelle et la luttre contre l’impunité ”, mentionne le document.

    La province de l’Ituri est placée sous état de siège depuis plus de 2 ans. Un régime militaire instauré pour répondre à la détérioration de la situation sécuritaire. La même administration spéciale est en vigueur au Nord-Kivu.

    Rédaction

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