Déstabilisée depuis fin 2017 suite à l’insécurité quasi permanente, la province de l’Ituri continue d’être affectée par les affres de la guerre. Face à de nombreux cas de violences sexuelles en temps de conflit, le CICR exprime son engagement à combattre ce fléau dans cette partie de la République Démocratique du Congo (RDC).
Selon les données de la Direction Provinciale de la Santé, de janvier à avril 2023, la province de l’Ituri a déjà enregistré 2873 cas de violences sexuelles dont 90% des victimes sont des femmes. Statistique livrée par Frédérik Sostheim, chef de la sous délégation CICR Bunia.
A l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence sexuelle en temps de conflit, le 19 juin, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a organisé un point de presse à Bunia.
« Nous allons continuer à agir pour prévenir les actes des violences sexuelles ainsi que nos actions humanitaire pour soutenir les victimes. Ainsi, nos activités prennent en compte la prise en charge médicale, psychosociale, l’aménagement des infrastructures sanitaires, l’appui aux besoins sociaux économiques et les activités de prévention en vue de la protection des victimes » a indiqué Frédérik Sostheim, chef de sous délégation du CICR Bunia.
Indigné de ces violences, le Docteur Serge, président de la Croix rouge Ituri a lancé un message interpellateur.
« Cette journée à travers le monde, devrait plutôt nous inspirer pour les actions concrètes axées sur la protection, la prise en charge ou la réinsertion socio-économique des victimes de cette tragédie, qui touche toutes nos communautés en Ituri », a-t-il indiqué.
Le CICR souligne l’importance de la prise en charge psychosociale pour les personnes victimes de violences sexuelles. Cette prise en charge, disponible au sein des structures de santé appuyées par le CICR, aide les victimes à se relever des conséquences sociales du viol, à retrouver chaque jour leur confiance en elles-mêmes et leur bien être mental.
A noter que la violence sexuelle brise des vies. Elle ravage des communautés entières. Et bien qu’elle constitue un crime, elle demeure très répandue dans de nombreux conflits.
Bienvenu Kasima