C’est une vague de condamnations de la part des chancelleries occidentales qui a été enregistrée cette semaine par rapport aux violences perpétrées depuis 3 ans et qui se sont multipliées ces derniers jours dans le territoire de Djugu, avec des répercussions importantes à Mahagi et Irumu voisins.
Le 21 mai, dans un communiqué, les États-Unis ont qualifié de « lâches » et « féroces » les groupes armés à la base des actes de violences « brutales » en province de l’Ituri.
« Cette vague de violences a poussé des dizaines de milliers de personnes à fuir leurs maisons dans la province de l’Ituri qui accueille à présent 1,2 millions de déplacés internes » écrit l’ambassade américaine à Kinshasa dans un document parvenu à buniaactualite.com
Le lendemain, c’était le tour des missions diplomatiques du Canada et de la Suisse en RDC qui, dans une communication conjointe, ont présenté des condoléances aux familles et proches des victimes des violences commises contre les populations civiles en Ituri.
Le Canada et la Suisse qui considèrent comme « ignobles » « barbares » et « sans fondement » les actes de violences perpétrées par les miliciens de CODECO dans cette région, exigent leur cessation immédiate, rappelant que les auteurs ne resteront pas impunis.
« Nous soutenons les autorités de l’État congolais ainsi que la mission de maintien de la paix de l’ONU, la Monusco pour éliminer la menace posée par ces groupes tout en protégeant les hommes, femmes, filles et garçons, principaux cibles de la violences » peut-on lire dans leur déclaration qui souligne la nécessité d’un dialogue pour une paix durable.
Le 27 mai, intervenait la publication d’un nouveau rapport du bureau conjoint des Nations-Unies aux droits de l’homme, BCNUDH qui a fait état d’au moins 296 personnes tuées, 151 blessées et 38 autres violées, notamment des femmes et des enfants par des assaillants armés, appartenant « majoritairement à l’éthnie Lendu », entre Octobre 2019 et avril 2020.
Ce n’est pas tous les jours que la communauté internationale se montre sensible face à l’insécurité qui sévit en Ituri depuis décembre 2017, une crise souvent qualifiée de « peu médiatisée » et « oubliée ».
La Rédaction