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    Après les groupes armés FPIC et CODECO en mai et juin 2022, le mouvement d’autodéfense populaire de l’Ituri (MAPI) a à son tour présenté son acte d’engagement unilatéral de cessation d’hostilité. Une décision prise seulement 1 mois après sa sortie officielle.

    La cérémonie s’est déroulée ce lundi 23 janvier 2023 à l’esplanade du gouvernorat de province en présence du comité provincial de sécurité, des membres de quelques communautés, certains députés nationaux et provinciaux et autres.

    En tenue de ville : costard cravate, hijab … une dizaine de membres de ce mouvement se s’est offerte une place devant le cabinet du gouverneur pour cette cause. Selon eux, ils disent ne pas avoir un « cahier de charge » spécifique car leur groupe est créé pour « résister » contre les massacres des groupes armés, qui depuis 2017, endeuillent la province.

    S’alignant derrière les forces de défense et de sécurité, le MAPI a une seule demande importante au gouvernement congolais : « Garantir la protection des populations civiles, longtemps meurtries ».

    Dans une série de recommandations, ce mouvement a invité le gouvernement à le reconnaître comme tout mouvement d’autodéfense, faciliter la libération de leurs membres, ouvrir des enquêtes sérieuses.

    À la communauté internationale de mettre en place un tribunal spécial pour établir les responsabilités de chacun dans les crimes cimmis en Ituri. Aux groupes armés locaux de respecter leurs actes d’engagements et de travailler pour le développement de leur entité.

    Lire aussi : En plein état de siège, le « mouvement d’autodéfense populaire de l’Ituri » signe sa sortie officielle

    Signé à Bini cette même date, dans leur acte d’engagement, ce mouvement tout jeune, annonce officiellement son adhésion au P-DDRCS.

    Saluant cette volonté, le patron de l’état de siège a, cependant, félicité les efforts de sa ceinture de sécurité, la MONUSCO et autres.

    « Ceux qui seront en vie seront poursuivis »

    Le Lieutenant Général Luboya N’Kashama prévient que les actes criminels enregistrés en Ituri ne resteront pas impunis.

    Disant être en possession des noms surtout des auteurs intellectuels, le patron de l’état de siège indique que des crimes sont documentés.

    Personne ne va rejeter la faute sur personne. Le moment venu on va vous arrêter ”, prévient-il.

    Pour lui, signer un acte d’engagement n’est pas une cause d’excuse.

    Vous ne devenez pas bon parce que vous avez signé un acte d’engagement. Il y aura certainement ce tribunal que vous réclamez ”, prévient-il.

    À lui de poursuivre :

    Dites n’importe quoi sur moi, mais ne vous entretuez pas. Ceux qui vous font tuer sont des criminels. Ils n’ont droit à aucun respect ”.

    Opérant hors le label du Zaïre, selon leur propos, les jeunes d’autodéfense populaire de l’Ituri, le tout jeune mouvement, a été accusé qu’une seule fois, d’être auteur d’exactions dans le territoire de Djugu après sa naissance officielle.

    MAPI est la troisième milice basée en Ituri à avoir signé un acte d’engagement. Les deux précédents souffrent encore d’application car les tueries des civils se poursuivent notamment dans le territoire de Djugu.

    Verite Johnson

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