Les activités scolaires n’ont toujours pas retrouvé le rythme normal dans une dizaine d’écoles de la sous-division de Djugu 1, en Ituri, province du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC). Elles sont perturbées depuis l’attaque de l’hôpital général de Drodro le 6 mars 2024.
À l’école Primaire (Ep) Amani, Ep 1 Drodro, Ep Nyali, Institut Nyau, Ep Huna et 7 autres écoles aux environs de Drodro, le calame y règne, ces établissements scolaires n’ont pas retrouvé du rythme. 48 heures après cette attaque, certaines écoles ont repris mais les attaques des miliciens n’ont pas cessé. La semaine dernière a été la plus perturbée.
Les enfants et les enseignants ne savent plus aller à l’école dans ce contexte des menaces des groupes armés locaux qui surgissent quand ils veulent et où ils veulent. Lundi de la semaine en cours, ils ont tenté de reprendre sans succès le chemin de l’école. Ce jeudi 11 avril, ils ont été dispersés suite aux affrontements entre la milice de la CODECO et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) aux environs de Drodro. Aucun bleu et blanc n’a été visible les vendredi et samedi 9 avril 2024.
« Les élèves sont dispersés. Les responsables leur ont communiqué pour qu’ils reprennent le lundi », affirme Xavier Lapka, répondant de la sous-division de Djugu 1.
Cette perturbation des activités scolaires affecte plusieurs dizaines d’enfants déplacés du site de Drodro. Ils ne savent plus à quel saint se vouer. Manque d’aliments, accès difficile en eau potable, aux soins de santé… la perturbation des activités s’ajoute à une liste déjà longue des difficultés de ces vulnérables. Un regret pour Richard Likana, président du site de Drodro.
Selon le Cluster Education, entre le 1er et 18 mars 2024, plus de 30 écoles ont été soit détruites, soit fermées. La plupart de ces écoles se trouvent dans la zone de santé de Drodro, dans le territoire de Djugu. Plus de 10 600 enfants en âge scolaire n’ont plus accès à l’éducation, du fait de l’impact de la violence armée sur les infrastructures scolaires, indiquait le dernier rapport de l’OCHA couvrant le mois de mars 2024.
L’attaque de l’hôpital de Drodro avait aussi conduit à la suspension par l’organisation internationale Médecins sans Frontières, information relayée il y a quelque temps par buniaactualite.cd
Verite Johnson