Une rébellion serait en gestation dans la province de l’Ituri à l’Est de la RDC. La nouvelle a été rendue publique ce mardi 16 octobre 2018 par le porte-parole des opérations militaires dans cette province au cours d’une interview exclusive accordée à Media Congo Press (MCP).
En effet, le Lieutenant Jules Ngongo Tshikudi affirme que cette rébellion serait menée par un certain Lokana après la mort de Mukwake, ancien commandant en chef tué dans les affrontements précédents.
« Suite au mode opératoire de ces assaillants qui commencent à s’attaquer au symbole de la république, il ya usage des armes de guerre, c’est une rébellion en gestation dont nous ne pouvons exactement identifier ni connaître la taille. Il faut l’avouer ce sont des hommes de Mukwake que nous avons tué à Linga, mais actuellement dirigés par un certain Lokana et Songa», a-t-il déclaré.
Le porte-parole militaire affirme que les enquêtes sont déjà lancées pour savoir la revendication de l’ennemi avant d’annoncer des opérations de traque de ces assaillants.
« Le souci le plus ardent des forces armées, c’est de traquer et de neutraliser tous ceux qui détiennent des armes et sèment terreur et désolation dans la région. Nous sommes déterminés comme jamais au paravant de commencer à les traquer et ça sera des traques sans précédent, que l’Ituri n’a jamais connu pour mettre hors état de nuire ces assaillants», a ajouté le lieutenant Jules Ngongo.
Un lien entre les tueurs de l’Ituri et du Nord-Kivu ?
Depuis le dernier trimestre de l’année 2017 et le premier de l’année 2018, les assaillants ont attaqué plusieurs fois la population dans plusieurs villages du territoire de Djugu. Ils ont massacré des dizaines de gens par arme blanche et à feu, brûler des maisons d’habitation, ce qui semble être le même mode opératoire avec les tueurs de Beni dans la province du Nord-Kivu. A la question de savoir s’il y aurait un lien entre les tueurs de Djugu en Ituri et ceux de Beni au Nord-Kivu, le porte-parole militaire affirme que l’ennemi change de mode opératoire chaque moment pour terroriser sa cible.
«Dans toutes les guerres asymétriques, l’ennemi peut utiliser n’importe quelle méthode et c’est ce que nous observons ici. U début à Djugu 1, les assaillants s’attaquaient plus à la population, mais à Djugu 2 ce sont les mêmes assaillants qui s’attaquent aux forces loyalistes. Ces sont des terroristes qui ont plusieurs méthodes pour faire peur à la population, mais pas à l’armée»
Le lieutenant Jules Ngongo affirme que parmi les assaillants figurent certains enfants du terroir qui conduisent cette rébellion.
MEDIA CONGO PRESS via buniaactualite.com