Le 4 janvier est un jour commémoratif en République démocratique du Congo RDC depuis 1960, en mémoire des martyrs de l’indépendance du pays. A Bunia, comme c’est devenu quasiment une coutume, cette journée est passée inaperçue, aucune activité officielle n’a été organisée au chef-lieu de la province de l’Ituri.
Certains habitants de la ville voire des agents de l’Etat, taxent le 4 janvier de chaque année de la routine. Il faut juste observer une journée de silence en mémoire « des victimes de l’indépendance », sans grand engagement.
“ Nous restons juste à la maison et pensons à la souffrance de nos héros. On reste juste à la maison c’est tout, puisque l’Etat même ne fait rien. C’est déplorable car cette journée devrait être commémorée avec des actes publics ”, déplore un habitant abordé par buniaactualite.cd
Outre des institutions publiques ou privées, les autres activités ont semblé tourner normalement. En faisant la ronde dans la ville, rien n’a témoigné qu’il s’agissait d’une commémoration des martyrs de l’indépendance.
La journée est donc devenue insipide, n’inspirant presque personne, dans une province de l’Ituri qui est plongée dans l’insécurité depuis plusieurs années, où des civils continuent à être tués sans aucune autre forme de procès.
Un appel au patriotisme
Quoi qu’il en soit, le conseil provincial de la jeunesse de l’Ituri a saisi de l’occasion pour lancer un appel au patriotisme.
“ Nous jeunesse nous avons plutôt un regard sur un appel au patriotisme ”, a fait remarquer Deogratias Bungamuzi, avant d’expliquer que : “ tous ces gens que nous appelons aujourd’hui martyrs, ne sont pas morts au nom d’une communauté,.. sont morts au nom de la patrie. Il est temps que nous jeunes nous puissions axer notre réflexion vers la patrie avant nos partis, la patrie avant nos communautés ”, a-t-il insisté.
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De son côté, Dr Débora Kayembe, rectrice de l’université d’Édimbourg (Ecosse, Royaume-Uni) a rendu hommage, d’une façon générale, aux compatriotes martyrs de l’indépendance « Je rends hommage à nos martyrs de l’indépendance… », a-t-elle écrit.
Aimerance Ndjive