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    ©Photo Luc Malembe

    L’Union nationale de la presse du Congo, en sigle UNPC, section de l’Ituri se dit tellement préoccupée par la recrudescence des cas d’intimidation, arrestation ou agression dont font l’objet les journalistes de Bunia depuis un temps.

    Trois cas enregistrés en l’espace d’une semaine rapporte Serge Karba Atoki, Président a.i de cette corporation.

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    En effet, le 11 Octobre dernier, Justin Joël Maraeki, journaliste travaillant pour une radio Fides Tujenge appartenant au diocèse catholique de Bunia a affirmé avoir été enlevé par des inconnus à bord d’un véhicule alors qu’il regagnait son domicile. Ces personnes lui ont dit qu’elles étaient envoyées pour le tuer car il est gênant, sans donner plus de détails. Il a réussi à s’échapper après avoir engagé une bataille avec ses bourreaux mais il s’en est sorti avec des blessures à la tête qui l’ont conduit dans un hôpital de la place.

    Trois jours plutard, le 14 Octobre, un autre journaliste-cameraman Jean Pierre MUGISA œuvrant occasionnellement pour la RTNC Bunia était arrêté par les services de renseignements, avant d’être relâché, pour avoir, a-t-on appris de sa hiérarchie, conduit sa moto de manière dangereuse dans un cortège du gouverneur de province.

    Ce vendredi, une plainte a été déposée au Parquet de Bunia par un gestionnaire d’école pour diffamation contre le journaliste Kambale Kima de la Radiotélévision Lobiko émettant à Bunia. Ce dernier faisait déjà l’objet d’une arrestation et détention à la police dans une autre affaire.

    « Dans plusieurs cas, ces journalistes sont victimes d’intimidation dans l’exercice de leur travail avec comme objectif de les faire taire. Ils jouent un rôle important dans la société, ils sont l’unique source d’information dont dispose la majorité de la population. Ils méritent une protection particulière de la part des autorités ainsi que le respect strict de leur liberté de travail » a déclaré M. Karba, dans un échange avec l’AFP

    A ce sujet, Pacifique Keta, Vice-gouverneur de province affirme avoir pris des mesures pour mettre fin à cette situation.

    «  J’ai appelé le procureur pour lui demander que chaque fois qu’il va tomber sur ce genre de dossiers administratifs incluant des journalistes de les renvoyer pour qu’ils soient gérés de manière administrative. J’ai même intervenu personnellement pour faire libérer un de ces journalistes concernés » a-t-il indiqué.

     

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