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    Trois personnes ont été tuées dans les heures de soirée de ce mardi 09 dans le quartier Majengo, au nord de la ville de Goma au Nord-Kivu. À la base, une dispute entre des jeunes dans un restaurant du coin et un militaire identifié comme faisant partie de la Garde républicaine.

    Sur le lieu du crime, la personne porteuse d’arme arrive et commence par ravir les téléphones, l’argent et d’autres biens de tous ceux qui s’y trouvaient. N’ayant pas assumé cette situation, ces jeunes ont alors levé le ton pour dénoncer cet acte.

    Le hors-la-loi a alors ouvert le feu. Trois jeunes présents ont ainsi été ciblés de balles et tous périssent au même endroit. Selon un témoin qui a requis l’anonymat, ayant fini son crime, cette personne est sortie sans être inquiétée et s’est volatilisée dans la nature.

    Consternés et fâchés, des jeunes ont alors barricadé l’axe Majengo-Kilijiwe. Des pierres de tout calibre ont été jetées le long de la route, empêchant des passagers et des véhicules de circuler durant les premières heures de ce mercredi, dénonçant cet acte barbare et inhumain qui a coûté à ces jeunes, déjà perturbés par l’encerclement de la ville de Goma.

    Durant la même nuit, un autre corps a été découvert près de la mairie de Goma. Ici, personne ne sait les auteurs et moins encore les raisons qui ont conduit à la mort de ce jeune garçon, dont le corps a été déposé plus tard à la morgue, en attendant des enquêtes minutieuses.

    La ville de Goma est clairement fragile, malgré des mesures en cascade mises en place par les autorités pour tenter de stopper cette hémorragie. La mairie excelle dans la présentation d’un nombre important de bandes de criminels devant la presse locale, un scénario qui n’empêche pourtant rien.

    Depuis quelques jours, les nuits ne sont plus paisibles. Des coups de balle retentissent tous les jours sans que personne ne dise à la population qui tire et le pourquoi. Le chef-lieu de la province du Nord-Kivu est une ville surmilitarisée et certaines armes sont incontrôlables : difficile de différencier les « vrais » Wazalendo des « faux ». Même des hors-la-loi se font passer pour des Wazalendo et circulent ainsi librement avec des armes.

    Les mesures prises deviennent chaque jour impuissantes et incapables de résoudre le mal qui fait saigner la ville depuis l’avènement de la guerre d’agression menée par le Rwanda sous le label du M23.

    Guerschom Mohammed depuis Goma

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