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    Le 1er juin 2023, les représentants des 4 groupes armés locaux ont signé, à Aru, un protocole d’accord pour la paix et la sécurité en Ituri. C’était lors d’un dialogue présidé par le commandant 32ème région militaire. Nombreux sont les observateurs qui estiment qu’il n’y a pas de nouveautés dans ces engagements. Ils insistent seulement sur le respect du présent accord.

    Cessation d’hostilités : remake

    L’URPDC/CODECO (juin 2022), FRPI (février 2020), FPIC (avril 2022) et MAPI (janvier 2023), quatre groupes armés locaux ayant participé à ce dialogue d’Aru étaient déjà engagés à rejoindre la paix et cesser les exactions contre les civils dans la province de l’Ituri en signant des actes unilatéraux de cessez-le-feu. Des accords qui n’ont pas produit des résultats escomptés, car la poursuite des hostilités se faisait remarquer quasi « brillamment » de leur part.

    L’on se souviendra aussi de la volonté exprimée entre 2020 et 2021 par plusieurs factions de la milice CODECO à la délégation des anciens seigneurs de guerre à cesser les hostilités. Une équipe dépêchée par le Président Tshisekedi qui, dans une certaine mesure, deviendra la fameuse « Task force pour la paix ». Un processus qui s’est arrêté en mi-chemin.

    Pour la recherche de la paix dans la partie orientale de la RDC, le président de la République a même soutenu un processus de Nairobi qui est à sa troisième phase au stade actuel. Malgré ces initiatives, la population de l’Ituri n’a jamais été complètement mis à l’abri.

    « c’est n’est pas pour la première fois »

    Le coordonnateur de la société civile coordination provinciale de l’Ituri qui rappelle que les miliciens ne sont pas à leur premier acte , les invite à « être sérieux avec eux-mêmes et faire la différence cette fois ».

    Du côté d’Irumu, l’un des territoires secoués par l’insécurité, la convention pour le respect des droits de l’homme, s’attend à la « matérialisation sur terrain ». Christophe Munyanderu soutient tout de même « la solution Ituri aux problèmes Ituri ».

    Saluant la volonté des groupes armés, le député Mugisa Byarufu s’en prend au gouvernement.

    Malheureusement, ce n’est pas pour la première fois. Aussi longtemps que ces miliciens seront cajolés par le gouvernement, ils vont continuer à saboter l’autorité de l’État”, prévient cet élu du territoire de Djugu.

    C’est une lueur d’espoir pour le retour de la paix en Ituri. Cet accord intervient au moment où le gouvernement a déjà lancé le processus de désarmement et la démobilisation des groupes armés à Diango dans les environs de la ville de Bunia.

    Tous ces efforts fournis par les ituriens pour tenter eux-mêmes de trouver une solution à cette crise, risquent d’être anéantis par l’irresponsabilité d’un régime”, voit l’acteur politique Luc Malembe qui doute de la capacité du P-DDRCS à prendre en charge ces combattants.

    Au-delà des groupes armés locaux signataires, plusieurs autres groupes opèrent en Ituri. ADF, Mai-mai ou plusieurs autres factions de la milice CODECO.

    Faut-il croire ou pas à ce nouvel engagement ? Il est inéluctablement difficile d’y répondre promptement au stade actuel. Seul l’avenir pourrait donner la meilleure réponse.

    Rédaction

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