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    Vue de la riviere Ituri à partir de Epulu dans la reserve de faune à Okapi
    Photo d’archive
    Selon l’institut congolais pour la conservation de la nature, ICCN en sigle, qui gère le site touristique du mont Hoyo situé à plus de 100km au sud-ouest de Bunia en territoire d’Irumu, sa superficie est de 312km carrés,soit environ 6000ha, chose que les communautés locales, constituées essentiellement des Lese et des pygmées, ne reconnaissent pas, estimant que ce site ne s’étend qu’a 1km carré.

    Le vice-gouverneur de l’Ituri, qui a clôturé lundi 25 février un atelier pour tenter de d’aplanir les divergences entre les deux parties et procéder à la délimitation de cette réserve affirme qu’une commission mixte a été mis en place pour y travailler.
    « Ce site du mont Hoyo a été reconnue comme aire protégée par une ordonnance de 1947, pendant l’époque coloniale et qui avait délimité sa superficie, mais les autochtones ne reconnaissent pas cela. Ils voient juste là où il y a l’hôtel, les escaliers de venus et les grottes et puis c’est tout. Pourtant il y a toute une biodiversité qui doit être protégée » a dit Pacifique Keta Upar au micro de nos confrères de la radio onusienne, dénonçant une exploitation qu’il a qualifié de « semi-sauvage » exercée par les autochtones.

    Il a en outre indiqué que le gouvernement provincial travaille sur un plan de relance du tourisme qui partirait de Reti plus au nord en territoire de Djugu, passant par Mont Hoyo pour chuter par la réserve à faune à Okapi de Epulu sur la route de Kisangani.

    Le vice-gouverneur se souvient d’une vieille époque où le site du mont Hoyo faisait la fierté touristique de la province et du pays :
    « Je me rappelle quand nous étions jeunes, on quittait le Nord-Kivu, parcourant plus de 600km pour venir visiter le mont Hoyo. Il y avait beaucoup de touristes à l’époque qui venaient et rapportait beaucoup de devises pour l’économie du pays. Ils venaient visiter les escaliers de venus, la culture du peuple Mbute (pygmée), ce peuple autochtone, premier habitant du Congo, qui exécutait des danses folkloriques autour du feu et c’était un spectacle unique »

    Outre la menace exercée par les populations locales, il y a aussi l’insécurité dans la région, causée par la presence dans la regions de quelques groupes armés, qui ne peut pas favoriser la relance des activités touristiques et la mise en valeur de ce site.

    La Rédaction

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