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    Le président congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo séjourne aux États-Unis d’Amérique. À l’occasion de l’assemblée générale des Nations-Unies, il a accordé un entretien exclusif, le vendredi soir, à nos confrères de RFI et France 24 depuis New-York pour parler de quelques sujets d’actualités au pays.

    Le chef de l’État congolais, a tenu d’abord à éclairer l’opinion sur l’arrestation du Lieutenant Général Philémon Yav Irung, accusé de la haute trahison.

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    D’après le président Tshisekedi, ce commandant de la troisième zone de défense des FARDC et des opérations contre les groupes armés dans l’Est de la RDC, mis en détention préventive à la prison centrale de Makala depuis le 19 septembre 2022, est soupçonné de la complicité avec le Rwanda pour permettre aux rebelles du M23 de prendre le contrôle facile de la ville de Goma.

    « Le Général Yav a été accusé par ses collègues de les avoir contacté au nom du Rwanda pour qu’ils puissent lever le pied et permettre aux M23 de passer aisément et de prendre la ville de Goma. C’est ce que j’ai pu comprendre », a-t-il affirmé.

    Par rapport à l’état de siège, le garant de la nation se montre rassurant du résultat notamment sur le plan financier.

    À en croire ses propos, l’avenir de ce régime spécial dépend de la reconquête de Bunagana. Avançant un bilan, Tshisekedi parle de la plupart des « groupes mafieux » neutralisés ou encore la hausse des recettes des provinces sous cette administration spéciale.

    À la question de savoir à quand la fin de l’état de siège, sa réponse est claire : « si avec Bunagana, ça se résoud, on pourra revenir sur ce débat là ».

    Ayant échangé contre toute attente avec son homologue rwandais sous la facilitation du président français, Emmanuel Macron, Félix indique que le but était d’obtenir « le cessez-le-feu» et le »
    « retrait inconditionnel» de Bunagana de M23.

    « Les burundais sont déjà au Sud-Kivu, les Kenyans vont d’ailleurs entrer par Bunagana. Et s’ils tombent sur le M23, vous savez ce qui va leur arriver », mentionne t-il.

    Un autre sujet évoqué par le président de la République, c’est le retrait de la MONUSCO, qui fait de plus en plus face aux manifestations dans plusieurs coins de l’est de la RDC.

    Il pense que la MONUSCO devrait partir d’une manière honorable. Néanmoins, selon lui, «la MONUSCO ne partira pas avant les élections de décembre 2023». Une élection, à laquelle, Félix Tshisekedi « croit ».

    « Attention aux manipulations de la part de certains opposants. Je n’ai pas de raison de douter que les élections auront lieu, comme prévu, en décembre 2023 », a affirmé le président congolais Félix Tshisekedi à Christophe Boisbouvier et Marc Perelman.

    Verite Johnson

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