Une personne a été décapitée et plusieurs maisons et bureaux administratifs incendiés lors d’un soulevement des jeunes dans la soirée du lundi 31 octobre 2022 à Musyenene, une entité située dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu.
Selon Maître Kambale Fabrice, coordonnateur de l’ONG Maman Organisée pour le Développement (MAODE), il s’agit des jeunes qui avaient confondu des agents d’une Organisation Non Gouvernementale aux personnes responsables de l’insécurité dans cette zone.
Notre source fait savoir que la maison de la dame qui hébergait ces acteurs humanitaires venus pour l’execution du projet “ Eco Makala ” a aussi été incendiée.
“ Il y a eu des personnes non autrement identifiées qui ont été retrouvées à Musyenene et elles ont éte logées par une maman bien connue. Ces gens sont venus de la ville de Goma. C’est vrai, ils étaient munis d’une feuille de route mais curieusement cette feuille de route n’etait pas encore présentée auprès des autorités compétentes. Ils ont été confundus à des personnes qui viennent sémer l’insecurité dans la zone. La maison se trouvant dans la parcelle de cette maman a ete incendiée, les bureaux de la police, de l’ANR, de la sociéte Civile, celui des déplacés et autres ont été incendiés ”, témoigne ce défenseur des droits humains dans la région.
Toutefois, la même source renseinge qu’un autre homme présumé suspect a été brûlé vif après avoir été décapité par des jeunes de cette entité.
“ La personne qui a été incinéré a été arretée la nuit au niveau de Katwakiya, c’est à 5 km de Musyene et on a alerté les jeunes de Musyenene cette nuit-là. En l’acheminant à Musyenene, ils ont coupé sa tête et ils l’ont brûlé vif. C’est maintenant sa tête qui est exposée à la porté de tout le monde au cours de la route ”, a-t-il regretté.
Cet acteur appelle toute la population et la jeunesse de Musyenene et environs à la culture de la « non-violence » et au respect des acteurs humanitaires qui apportent des solutions durables aux problèmes de la communauté.
Depuis quelques temps, les cas de justice populaire sont devenus réguliers dans cette partie de la province du Nord-Kivu.
Samuel Isenge