La ville de Goma est restée paralysée toute la journée de ce lundi 31 Octobre sur demande de la société civile appellant à des journées des marches pacifiques pour décrier « l’hypocrisie » de la communauté internationale face à l’agression rwandaise sous le label des terroristes du Mouvement du 23 mars.
Tous les secteurs de la vie, des écoles et universités, transports en commun, marché, boutiques et magasins sont restés hermeutiquement sous silence toute la journée de ce lundi.
Déjà tôt, les différents rond-points dont l’entrée président, Mutinga, Majengo ont été couverts par des jeunes manifestants qui scandaient des chants hostiles au président rwandais lui demandant clairement de laisser de soutenir le M23 qui sème terreur et désolation dans le territoire de Rutshuru.
Venus de tous les quatre coins de la ville de Goma, ces manifestants se sont d’abord dirigés vers la petite barriere où ils ont voulu déborder. Les éléments de la police nationale commis à cette barrière ont été contraints de tirer quelques balles de sommation pour disperser les manifestants.
Ceux-ci ont alors pris la direction de la grande barrière où ils ont encore fait face à un dispositif de la police nationale qui les a empechés à atteindre cette barrière et les gaz lacrymogènes ont été lancés entre les manifestants après un dérapage.
Dans l’après-midi, certaines activités ont essayé de revenir avec néanmoins la peur qui se faisait lire sur plusieurs visages craignant les représailles des manifestants qui avaient appelé à la ville morte.
Guerschom Abasi depuis Goma