Cet article participe dans un concours organisé par le CICR Ituri à l’occasion de la journée internationale de la Croix Rouge de chaque 8 Mai. Plus vous le voyez et vous le faites voir, plus vous augmentez la chance à l’article d’Alphonse LIKANA et de Claudel LOSA de remporter le Grand Prix. Ce concours expire le samedi 7 Mai 2022 à 13 heures, +2 GMT.
A lire en exclusivité sur visages.net et buniaactualite.com
En province de l’Ituri, la guerre impose le déplacement de plusieurs personnes. Femmes enceintes et enfants ne sont pas du reste. Ils font de longues marches à pieds sous soleil ardent et pluie menaçante. Ils ne sont pas à l’abri des maladies…
A Boga et à Nyakunde, le Comité International de Croix Rouge, CICR Ituri, facilite la gratuité des soins pour ces catégories et d’autres personnes, comme les victimes des violences sexuelles.
Des journalistes de l’Ituri sont allés voir ces sourires arrachés par le CICR, en plein deuil…Ces bénéficiaires qui ne feraient pas autrement sans ce précieux appui.
« J’ai fui la guerre à Nyakunde. Après le retour au calme, je suis aussi retournée. Mon mari est sans emploi, mais j’ai accouché gratuitement. Il est actuellement étudiant à Bunia. Il ne travaille pas », témoigne Benite, cette femme qu’on a croisée à la porte du Centre de Santé de Nyakunde.
Depuis Septembre 2021, le CICR appuie cette structure sanitaire. Depuis quelques mois également, Nyakunde est devenu un carrefour des déplacés fuyant les atrocités sur les axes Komanda-Mambasa et Komanda-Luna.
« Le CICR nous donne une grande quantité de médicaments ; il nous appuie avec un montant important et il nous dote aussi des équipements, médicaments… Mille nonante-six (1.096) malades ont été reçus pour les soins gratuits en un mois », informe Joseph KYOMBE, infirmier titulaire de cette structure sanitaire.
Quoi de plus pour réjouir les déplacés et les retournés de guerre de cette partie de l’Ituri.
« Je suis une maman déplacée. Quand mon enfant est tombé malade, je ne savais que faire, ce sont les voisins qui m’ont donné l’idée d’amener mon enfant au centre de santé où les soins sont donnés sans payer », se réjouit une des bénéficiaires de cette assistance sanitaire.
Les femmes en ont fini avec la peur de perdre leurs enfants à Boga.
« Nous avons été assistés en soins médicaux par CICR. Nous le remercions et le félicitons. Qu’il continue de nous aider », a dit Birungi. Elle porte son bébé de neuf mois dans ses bras rassurants.
Birungi a regagné Boga en mars…Elle a presque tout perdu en mai de l’année dernière, lorsque Boga a été attaqué. Victime d’une guerre qui l’oblige à tout acheter, sauf des médicaments pour ses enfants.
Au centre de santé de Rubingo comme à Nyakunde, le projet du CICR soulage. C’est la gratuité des soins en faveur des femmes enceintes, des enfants de moins de 15 ans, des victimes des violences sexuelles et d’autres catégories des vulnérables.
Aussi, les coûts des soins ont sensiblement baissé pour toute la communauté.
Evidemment, le CICR n’en a pas fini avec tous les maux d’une population sortie de la guerre. Dimanche MUSULIMU, infirmier responsable du centre de santé de Rubingo a souligné quelques difficultés relatives aux infrastructures.
« Le CICR travaille avec le mécanisme de renforcement de l’existant sans se substituer aux instances étatiques. Cependant, quand le besoin est fort on peut éventuellement le réaliser hormis le caractère obligatoire », a conclu Marc Soupa, Chef de Sous Délégation du CICR à Bunia.
Claudel LOSA RTVL, Alphonse LIKANA Candip.