Après les violences des miliciens CODECO, plus de 4 100 personnes ont trouvé refuge au site Bajangi à Drodro depuis janvier 2023, en territoire de Djugu. Parmi celles-ci, beaucoup de femmes et d’enfants. L’une d’elles est Julienne. Sa vie est remplie de moments pénibles.
Cette dernière, mère de 8 enfants, a fui de Largu Nyali. Actuellement, elle vit à Drodro au site de déplacés depuis le 08 janvier 2023.
« Mon mari a été tué par CODECO »
Julienne, avant de se retrouver à Drodro à assister au massacre d’une dizaine de civils dont son mari dans la région de Rhoo. Comme si cela ne suffisait pas, l’une de ses filles a été aussi violée par les mêmes bourreaux qui lui ont rendue veuve.
Heureusement, cette dernière a été déplacée à Bunia, chef-lieu de la province pour les soins appropriés.
Tuerie de son mari, le viol de sa fille, Julienne n’aura pas eu que ça pendant sa vie pénible. Ses deux enfants ont été tués dont un bébé de deux mois à Tsuru près du site de déplacés de Tche.
Julienne va à son champ comme un voleur
Au site, c’est une vie toute en cascade. « Nous vivons de par jour », rapporte cette déplacée qui héberge 4 enfants orphelins à côté de ses deux propres fils.
Pour avoir à manger, elle allait dans son champ comme pour aller voler ses propres aliments. Mais depuis que la sortie du site est devenue dangereuse, elle s’en donne à des activités journalières qui sont aussi sont trop rares.
“ Nous cultivons le champ. Par jour, 1 piquet, on te donne 2000Fc”. Un montant inférieur à 1 dollar actuel, mais qui nourrit un ménage de 7 personnes.
À Djugu, les déplacés ont vécu jusqu’ici, plus ou moins 5 nuits longues et sanglantes. Les opérations militaires et les dialogues ne l’ont pas permis d’être complètement mis à l’abri.
Julienne ne jure que pour retourner dans son village d’origine. Mais cela passe par le rétablissement de la paix et la sécurité dans ce lieu.
“ Des autorités doivent prendre des décisions pour contrecarrer ceux qui tuent afin que les déplacés retournent chez eux ”, a-t-elle conclu devant sa portière au site de Djangi où elle a accepté de se confier à buniaactualite.cd.
Verite Johnson