Ces étudiants venus des différents instituts supérieurs et des universités de Bunia ont exprimé leur ras-le-bol sur la crise sécuritaire persistante dans l’Est de la RDC avec la présence des groupes armés étrangers, notamment les rebelles du M-23 et des ADF sur le sol congolais. C’était au cours d’une marche de protestation organisée ce mardi 13 février 2024 à Bunia, capitale provinciale de l’Ituri.
Ces jeunes ne veulent plus de la guerre dans leur milieu.
« L’Est de la République démocratique du Congo est menacé par les M-23, il y a aussi les ADF ici. Ce n’est pas chez eux, ils ne peuvent pas venir nous menacer chez nous, donc le gouvernement n’a pas le. Choix d’appliquer la force, s’il faut déclarer la guerre, je pense que ça sera une très bonne chose », a déclaré Gaël Ukiya Uvon, porte-parole des étudiants de Bunia.
La cause féminine est aussi plaidée.
Jolie Angole, une étudiante retrouvée dans cette manifestation, appelle la communauté internationale à soulager la souffrance des femmes de l’Est en se penchant sérieusement sur cette situation d’insécurité de l’Est de la RDC.
« À l’Est, les femmes sont violées, elles sont tuées, il faut vraiment que les autorités interviennent pour mettre fin à cette guerre. Aussi, à la communauté internationale de prendre en main la situation des femmes, les enfants sont restés orphelins », a-t-elle indiqué avant d’insister sur un aspect particulier : « Nous voulons vraiment la paix, SVP, aidez-nous ! »
Cette initiative est de la représentation des étudiants du Congo (REC en sigle, section de l’Ituri) dans l’objectif de rehausser le ton sur ce qui se passe à l’Est du pays. Une façon de compatir avec cette population victime
« Nous voulons attirer l’attention des autorités ainsi que de la communauté internationale sur ce qui se passe à l’Est du pays », indique Jonas Ringwegi, représentant de REC en Ituri.
En RDC, des appels à des manifestations ne cessent de venir de partout pour dénoncer la guerre à l’Est du pays, accentuée par l’agression rwandaise à travers le M-23, d’après les autorités congolaises.
Cette crise sécuritaire est prise par la population congolaise comme la moins considérée par la puissance internationale.
Marcus Jean Loika