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    Des bandits à mains armées ont tué dans la nuit de mercredi à ce jeudi 2 mai 2024, une jeune femme de 35 ans à l’entrée de l’ancien marché de Mongbwalu au quartier Dépôt en territoire de Djugu, dans la province de l’Ituri. Un nouveau cas de meurtre qui inquiète davantage, interpellant l’État face à ses responsabilités.

    Selon des sources locales abordées par buniaactualite.cd, ces hommes armés ont tiré à bout portant sur la jeune femme du nom de Kashala Byabola Francine, âgée de 35 ans, avant de s’éclipser dans la nature. Un acte qui est courant dans cette zone minière, faisant de la criminalité un véritable frein pour le développement local.

    Inquiet, le coordonnateur de la société civile de Mongbwalu et ses environs déplore la recrudescence de cas de meurtres qui, selon lui, se font enregistrer chaque mois et qui déstabilise le travail de la population. Imbala-Payi Jonathan demande aux autorités de prendre des mesures pour assurer la sécurité de la population.

    « C’est avec beaucoup de regret que j’ai appris la mort de notre sœur Kashala Francine. Les tueries de Mongbwalu ont pris une autre allure et c’est devenu plus pire, car c’est chaque mois que nous enregistrons ces cas de meurtres. Nous avons en vain adressé plusieurs recommandations aux services de sécurité. Ils doivent redoubler d’efforts afin de sécuriser la population », a recommandé Imbala-Payi Jonathan.

    Pour l’acteur socio-politique Bruno Akilisende qui ne décolère pas, il est inadmissible que les gens soient fusillés en plein centre, alors que les patrouilles mixtes s’organisent chaque jour. Il pense que l’insécurité peut perdurer si et seulement si les complices sont parmi ceux qui sont censés sécuriser la population.

    « il n’y a pas longtemps, nous avions appris que les auteurs de la mort de notre frère Simon avaient été arrêtés, mais où sont-ils, pourquoi ils n’ont pas été présentés à la population ? Allez-y comprendre que si l’insécurité perdure, donc les complices sont parmi ceux qui sont appelés à protéger la population », a-t-il estimé.

    De son côté, l’ONG de droits de l’homme Justice et dignité pour tous, qui parle d’une désolation, évoque l’inefficacité du couvre-feu lancé il y a quelques jours à Mongbwalu. Aneco Baby lance un cri de détresse auprès des autorités afin qu’elles trouvent les moyens d’arrêter un décompte macabre de personnes assassinées.

    « Nous sommes désolés et condamnons avec la dernière énergie cette tuerie en plein centre de Mongbwalu. Il y a couvre-feu, mais sans résultat palpable. Il est temps que le gouvernement congolais décide sur le sort des miliciens et d’autres hommes en uniforme ayant longtemps travaillé à Mongbwalu », a plaidé ce défenseur des droits humains.

    Face à cette situation, le bourgmestre intérimaire de la commune de Mongbwalu appelle l’auditorat militaire à s’impliquer scrupuleusement dans cette affaire, afin que les auteurs soient retrouvés et jugés conformément à la loi.

    « Nous avons été informés vers 22 h, heure locale par la police et nos éléments sont sur le terrain. Quel que soit cet événement malheureux, la situation sécuritaire est sous contrôle. Nous allons demander de l’occasion à l’auditorat militaire de s’impliquer d’une manière scrupuleuse dans cet événement qui prévale dans notre entité. Je confirme que les enquêtes sont en cours afin de retrouver les auteurs de cas de meurtre », a dit l’autorité intérimaire de Mongbwalu, Sesereki Mandro Israël.

    Mathieu Vatsos

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