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    « J’ai opté […] pour la mise en œuvre d’un dispositif transitoire graduel au terme duquel cette situation exceptionnelle devra connaître sa fin ». Il y a environ 6 mois depuis que Félix Tshisekedi, président de la RDC prononçait cette phrase dans son « message à la nation ». À quand cet allègement ? Certaines couches s’impatientent. Le cas de la fondation Angunizu Manikani.

    Le 12 octobre 2023, il se prononçait sur l’avenir de l’état de siège instauré en Ituri et au Nord-Kivu. « Un allègement progressif et graduel » était alors annoncé par celui de qui les sociétés civiles de deux provinces attendaient la « levée de l’état de siège » après la table ronde. 6 mois après, la fondation AMG (Angunizu Manikani Georges) s’impatiente et dit constaté le « non respect » de cette mesure annoncée par le chef de l’État congolais.

    Son regret est de voir la multiplicité des barrières illégales tenues par des militaires sur plusieurs axes (parfois en délabrement), occasionnant la tracasserie militaire, la continuité de traitement des dossiers civils par la justice militaire conduisant, selon lui, à des arrestations arbitraires voire le payement des amandes exorbitantes. C’est ce qu’il dénonce dans sa lettre du 25 mars adressée au gouverneur de province de l’Ituri.

    « Les bavures policières, depuis l’état de siège jusqu’à présent, je ne constate pas le changement, vous allez voir, la souffrance de la population n’a pas changé. D’après moi, l’allègement de l’état de siège c’est renvoyer les militaires dans les zones où il y a plus d’insécurité », a dit Angunizu Manikani Georges à nos confrères de la Radio Simba émettant à Aru.

    L’état de siège est en vigueur en Ituri et au Nord-Kivu depuis mai 2021. Ces deux provinces de l’est du pays sont en proie aux violences de groupes armés. Cette mesure d’exception a restreint les libertés publiques et remplacé l’administration civile par des responsables militaires et policiers. Près de 3 ans après, la population des plusieurs entités est toujours exposée aux menaces des groupes armés locaux comme étrangers.

    Avec l’allègement graduel et progressif annoncé par Tshisekedi, Angunizu s’attendait que « les civils acquièrent graduellement le pouvoir dans les entités qui sont sous contrôle des FARDC ».

    « À Aru, il n’y a pas des groupes armés, comment justifié la présence accrue des militaires et des barrières lacustres qui demandent le payement des droits de passage. Comment expliquer les menaces des autorités militaires à l’encontre des populations à la moindre diversence. Des arrestations en cascade ? », s’est-il interrogé regrettant aussi la mise à l’écart de certains chefs coutumiers.

    Cette fondation, à travers son visionnaire, fait part aussi de la perception de toutes les taxes dignes d’être payées aux frontières « entre Etats » à la barrière d’Apinaka (Aru) par les régies financières et les services de sécurité, où des documents délivrés, à en croire ses propos, sont parfois rejetés par les services étatiques de « BO », dans la province du Haut-Uele.

    Par ailleurs, il plaide pour la réhabilitation de la route Kengezi Base-Bunia. Au stade actuel, aucune entité jadis gérée par un policier ou un militaire dans le cadre de l’état de siège, n’est passé sous contrôle d’une autorité civile depuis l’annonce de la levée graduelle et progressive de ce régime.

    Rédaction

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