Après une manifestation l’avant-midi de ce lundi au centre de Mahagi, le point focal du Fonds social de la RDC, sous antenne du territoire de Mahagi, appelle les bénéficiaires du projet THIMO (Travaux à haute intensité des mains d’œuvre) au calme.
Dans une interview accordée à buniaactalite.cd ce lundi 10 avril, quelques minutes après cette manifestation, Zoé Asani justifie le retard dans le paiement de ces bénéficiaires par un « petit souci bancaire », lié à la liquidité. Toutefois, il rassure que les bénéficiaires seront bel et bien payés.
Cependant, il demande à ceux-ci d’être « calme » et « attendre » le moment opportun, qui ne tardera pas. Et ce, avant de mettre en garde les tireurs de ficelle.
« Le fonds social ne manque pas d’argent pour payer les bénéficiaires. Ce n’est pas le fonds social qui paie directement. Il paie à travers la BCDC. Et la banque a connu un problème de liquidité. Je comprends l’émotion des bénéficiaires mais qu’ils n’aient pas dans des déviations », a dit Mr Zoé Asani, avant de les inviter à ne pas se laisser manipuler car, dit-il, « le désordre qu’ils font peuvent faire que la banque mondiale oublie le territoire de Mahagi ».
Reconnaissant le déficit dans la communication, il n’a néanmoins pas caché son regret par rapport à la présence, parmi les manifestants, des figures des gens qui ne sont pas des bénéficiaires mais qui ont profité de la situation.
Notons que cet incident intervient à la fin du projet THIMO dans la commune de Mahagi. Initialement prévu pour samedi dernier, tout est parti de « l’impatience » de certains bénéficiaires en attente de la paie de leurs primes du dernier mois et un montant d’ajout tel que indiqué par le projet.
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C’est le matin vers 9h, heure locale, qu’un groupe de personnes a envahi l’artère principale de la commune de Mahagi, scandant de3 chansons hostiles au Fonds social. Des casses de certaines infrastructures construites par cet établissement d’utilité publique ont été enregistrés. Pour contenir la foule, des éléments de la Police ont usé des coups de balles, ce qui a momentanément créé de panique au sein de la population.
Une situation qui n’a pas « totalement » impacté sur les activités socio-économiques. Aucune arrestation jusque-là n’est encore signalée ni blessure ou mort du côté des manifestants.
Olivier Bernirwoth