Une journée ville morte a été observée ce vendredi 28 avril dans quelques agglomérations de la province de Maniema. A l’appel de la société civile forces vives, les populations protestent ainsi contre le futur cantonnement des démobilisés du M23 dans cette province.
Les activités socio-économiques ont tourné au ralenti dans les villes de :
-Kindu
-Punia
-Kasongo
-Kibombo
Pour le président de la société civile du Maniema, Me Stéphane Kamundala, la population du Maniema est contre le cantonnement des combattants du M23 dans cette région.
« La population du Maniema dans tout son ensemble à travers la coordination de la société civile forces vives du Maniema exprime son opposition farouche à l’arrivée imminente, selon ce qui a été décidé par les autorités politiques du pays, sans la volonté bien entendu des ressortissants du Maniema, au cantonnement des rebelles M23 dans la province du Maniema ».
Il dit craindre que la présence des combattants n’importe la violence armée dans la province de Maniema :
« Nous ne sommes pas d’accord de voir les gens qui ont coulé le sang des congolais là où ils sont, être transplanter pour venir tuer comme ils en ont l’habitude avec des agendas cachés la population du Maniema ».
Par ailleurs, le président de la société civile du Maniema dénonce « les menaces et intimidations » dont certaines personnes ont fait l’objet à cause de leur adhésion à cette initiative de journée ville morte.
« Nous venons de connaître beaucoup de menaces, beaucoup d’intimidation de cette ville morte, il y a des commerçants qui sont menacés par les autorités urbaines et nous sommes au moins content de constater que la ville morte a été observée à 100% », a affirmé Stéphane Kamundala.
Le gouverneur du Maniema a indiqué qu’il s’exprimerait plus tard sur cette question.
Avec Radio Okapi