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    L’Union des associations culturelles pour le développement de l’Ituri, UNADI en sigle, désapprouve la décision de la CENI annulant les élections du gouverneur et de son vice en Ituri et demande la levée « sans délai de l’état de siège », exprimant ainsi clairement sa position pour le retour du régime normal dans cette partie du Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC).  

    Samedi 17 février 2024, s’est réuni à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, le directoire de cette structure regroupant toutes les 21 communautés de l’Ituri. Il était question d’analyser la suite du processus électoral. Une réunion sanctionnée par une déclaration dans laquelle elle a trouvé « injustifiée » la décision de la CENI d’annuler les élections des gouverneurs en maintenant celles des sénateurs.

    D’après l’UNADI, annuler les élections des gouverneurs en Ituri crée la frustration dans le chef des habitants. Elle estime que la « levée de l’état de siège permettra aux militaires de se concentrer sur les opérations militaires ».

    « Attirons l’attention de la CENI sur la grande frustration qu’elle a créée dans les chefs de nos populations (…). Nous affirmons qu’au stade actuel et au-delà des efforts de l’état de siège pour la restauration de la paix en Ituri, la prise de conscience des groupes armés qui ont tous signé les actes de cessation d’hostilités augure un nouvel air de changement dans la gestion sécuritaire de la province. Notons qu’à cette fin, le changement de pouvoir militaire au civil permettra à l’armée de se concentrer sur son rôle régalien », a déclaré Michel Meta, répondant de l’UNADI.

    Une déclaration qui trouve l’assentiment de l’acteur politique Thomas Lubanga qui soutient lui aussi la levée de l’état de siège, ce régime militaire en vigueur depuis mai 2021 en Ituri et au Nord-Kivu.

    Le président de l’UPC est clair dans ses propos : « Si on laisse l’état de siège continuer, il risque de se transformer en un boulevard royal de l’intimidation ».

    La CENI a confirmé que les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu ne sont pas concernées par les élections des gouverneurs. L’Ituri pourra tout de même élire ses Sénateurs. L’état de siège, malgré la demande unanime de sa levée par les sociétés civiles de ces deux provinces, n’a jamais été levé près de 3 ans après.

    « (…) à ce stade, je pense que l’état de siège ne justifie pas, d’ailleurs, dans sa formule actuelle, l’état de siège est peut-être même en contradiction avec sa définition juridique », pense Lubanga.

    Rédaction

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