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    Alors que les UPDF (soldats ougandais) sont engagés aux côtés des FARDC (l’armée congolaise) pour combattre notamment l’ADF dans certaines parties des provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu (RDC), le Général d’armées ougandais Muhoozi Kainerugaba, défend publiquement les rebelles M23.

    Très connu pour ses prises de position désobligeante à l’égard de la RDC, ce fils de Yoweri Kaguta, président ougandais va très loin jusqu’à « légitimé » l’agression rwandaise sous couvert du M23 contre la RDC.

    Cité plus de 600 fois et retweeté plus de 1300 fois, son tweet de la soirée du dimanche 06 novembre alimente le débat sur la toile.

    En effet dans ce post, ce haut responsable de l’UPDF estime que l’action que mène le mouvement du 23 mars (M23) à Rutshuru au Nord-Kivu vise à défendre les Tutsi vivant en RDC.

    « Quant à M23, je pense qu’il est très, très dangereux pour quiconque de combattre nos frères. Ce ne sont pas des terroristes ! Ils se battent pour les droits de Tutsi en RDC », a-t-il tweeté.

    À quoi fait-il allusion en parlant de « nos frères ?» s’interrogent certains internautes dans la série de réactions, surtout du côté des citoyens congolais.

    Connu pour ses sorties sur les réseaux sociaux, Mahoozi a été limogé du commandement des contingents de l’armée ougandaise déployés en Ituri et Nord-Kivu pour combattre les Forces démocratiques alliées (ADF) par le général Muhanga Kayanja au début octobre 2022 mais, ce dernier était cependant, promu au rang de général quatre étoiles sans se voir confier de nouvelles fonctions.

    L’hypothèse du soutien de l’Ouganda au M23 confirmée ?

    C’est aussi la question que se pose plus d’un internaute après le tweet du Général Mahoozi. Sur les lignes de front à Rutshuru où les M23 occupent depuis plus de 3 mois la cité de Bunagana et autres entités, certaines langues ne cessent de soupçonner le soutien du l’armée ougandaise au M23. Quand on interoge l’histoire, le Mouvement du 23 mars est issu d’une ancienne rébellion Tutsi autrefois soutenue par le Rwanda et l’Ouganda. La vraie renaissance d’une rébellion défaite ?

    Pour rappel, le M23 est né en mai 2012 d’une mutinerie d’anciens rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) intégrés au sein de l’armée congolaise. Les mutins accusaient alors Kinshasa de ne pas respecter les clauses de l’accord signé le 23 mars 2009 (d’où le nom de leur «mouvement du 23 mars») qui avait permis leur intégration militaire.

    Le M23, qui a occupé Goma pendant une dizaine de jours en novembre-décembre 2012, a été vaincu l’année suivante par les forces armées congolaises épaulées par les Casques bleus de l’ONU, après 18 mois de guérilla. Après sa défaite militaire, renseigne l’AFP relayé par TV5MONDE, le M23 a poursuivi des négociations avec Kinshasa, tandis que plusieurs centaines de ses combattants avaient trouvé refuge en Ouganda, où ils ont été cantonnés, et au Rwanda.

    « Se battre pour la bonne cause et pour les gens est la meilleure chose à faire » soutien Omara Joe Makim, politicien ougandais proche de fils de Museveni.

    Soudainement, le Général Muhoozi Kainerugaba se propose pour médiateur pour retrouver la paix entre la RDC et « ses frères » de M23.

    « Pour mes frères congolais, je peux faire la paix entre vous et vos frères M23. La paix est ce dont nous avons besoin ! Peu importe la couleur, la tribu, la langue ou la religion! Que Dieu bénisse l’Afrique de l’Est» poursuit-il.

    Verite Johnson

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    1. Pingback: Mini-sommet de Luanda : Et si le M23 ne se retirait pas ? (Analyse) – Buniaactualite

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