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    Cet article participe dans un concours organisé par le CICR Ituri à l’occasion de la journée internationale de la Croix-Rouge de chaque 8 Mai. Plus vous le voyez et vous le faites voir, plus vous augmentez la chance à l’article Gloire Mumbesa de remporter le Grand Prix. Ce concours expire samedi 7 Mai 2022 à 13 heures, +2 GMT.

    A lire en exclusivité sur visages.net et buniaactualite.com

    Durant la guerre de l’Ituri, certaines personnes de troisième âge n’avaient pas réussi à se déplacer avec les autres couches de la population pour échapper aux impacts. Des habitants rencontrés témoignent que des communautés ont perdu leurs vieillards. Ceux qui ont eu la vie sauve, ont perdu cependant, des conditions de vie.

    D’un côté, ils n’accèdent plus à leurs anciens champs par peur de se faire tuer. D’un autre, la flamme de la solidarité s’est presque éteinte dans des villages où tout le monde est réduit en « victime ».

    « Avant la guerre, je vivais de mon petit champ…mais nous avons fui jusqu’ici sans même un seul habit. On avait aucun ustensile de cuisine… mais nous avons été remplis de joie lorsqu’ils [CICR] sont venus à notre rescousse. Ils nous ont donné de la nourriture, des ustensiles de cuisine, des couvertures pour mieux dormir, tout est ici, casseroles, cuillères, gobelets, et maintenant nous dormons bien », déclare Caroli, ce viel homme, visiblement soulagé.

    Il a quitté son quotidien et sa routine dans la chefferie des Banyali-Tchabi pour s’installer dans les Bahema-Boga. Une assistance humanitaire a essuyé les larmes du viel homme, qui continue de partager sa vie avec sa femme, aussi vieille que lui.

    Caroli, un déplacé de Tchabi à Boga Interrogée par le journaliste. Photo© Benita Atosha

    Plus de 15.000 ménages des déplacés, retournés et familles d’accueil ont été assistés en vivres, non vivres et semences, par le Comité International de la Croix Rouge, CICR Ituri, dans plusieurs villages des chefferies des Walendu Bindi, Bahema Boga, Banyali Tchabi et de Bahema Sud.

    L’organisation n’a pas fait la différence de l’âge de ses bénéficiaires. Mais, l’impact sur les personnes de troisième âge est inimaginable. Un geste vivement salué par les bénéficiaires qui n’ont pas tari d’éloges à l’égard de ce comité international de la Croix-Rouge.

    A l’exemple de ce vieillard de 70 ans que nous avons trouvé à Boga, son lieu de déplacement après avoir fui son village d’origine dans la chefferie de Banyali-Tchabi. Pour lui, l’aide lui a été salutaire, parvenue pendant qu’il passait de moments difficiles. 

    A Gety, l’on a croisé une femme d’une soixantaine d’années dans une maisonnette avec ses petits-enfants. Elle a perdu ses deux enfants majeurs, qui ont été tués pendant la période de conflits armés de la région et laissant derrière eux plusieurs enfants, désormais à la charge leur grand-mère.

    « Quand la guerre est arrivée, nous avions fui dans la forêt de Tcheyi. Nous sommes rentrés ici où nous menons une vie difficile avec les champs. J’ai perdu mes deux enfants dans cette guerre et c’est moi qui garde leurs enfants. L’aide que nous avons reçue nous a beaucoup aidé », déclare-t-elle.

    La société civile de la chefferie des Walendu Bindi félicite le CICR pour son assistance arrivée au moment où la population en avait besoin. Gabriel Androzo coordonnateur des forces vives confirme le calvaire que traversent les personnes de troisième âge.

    Le comble est qu’ils sont souvent ignorés dans des opérations d’assistance humanitaire.

    Gloire MUMBESA, Radio Communautaire Tuungane de Mungwalu.

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