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    Depuis l’annonce par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) sur la non organisation des élections des gouverneurs et vices-gouverneurs au Nord-Kivu et en Ituri, deux provinces de l’est de la République démocratique du Congo (RDC) sous état de siège, des réactions continuent à s’enregistrer. La dernière en date est celle de monsieur Kanyi Nzia Donatien.

    Position et prétention

    Ce cadre du parti politique Union de la Démocratie et le progrès social (UDPS) Tshisekedi, section d’Aru et prétendant candidat gouverneur de l’Ituri a exprimé sa position par rapport à cette décision, s’ajoutant sur la liste des autres leaders d’opinions.

    Pour lui, il est clair que la suspension de l’élection du gouverneur en Ituri est une précaution prise au regard de l’évolution de la situation sécuritaire au Nord Kivu.

    « Je suis convaincu que l’engagement réussi de l’Ituri dans le processus électoral du 20 décembre 2023 constitue un message positif et fort vis-à-vis de l’opinion locale, nationale et internationale. C’est un message qui, d’une part, décline une preuve tangible d’amélioration relative de la situation sécuritaire de la province de l’Ituri. J’en félicite sincèrement les autorités de l’état de siège », a-t-il indiqué.

    Kanyi Donatien ajoute que le message annoncé par les autorités compétentes du pays prouve la volonté politique de normaliser la gestion de l’Ituri à travers les institutions provinciales issues des élections.

    « De ce qui précède, j’espère que l’élection du gouverneur et de son vice interviendra d’un moment à l’autre, au-delà des actes terroristes du M23/RDF. Car le vœu de la population de l’Ituri consiste à voir sa province retrouver son fonctionnement normal et tirer les leçons du passé. En Ituri, le mandat passé était politiquement marqué par des institutions perdues dans des querelles et des luttes internes, ce qui les a rendues toutes deux inefficaces et éphémères au détriment de la population. Parmi les causes du fonctionnement désastreux de ces institutions passées, qu’il faut éviter aujourd’hui est l’absence d’une majorité établie au sein de l’Assemblée provinciale en tant que famille politique spécifique du gouverneur. Le déficit de collaborations et de communications franches et responsables entre les animateurs. De ces institutions, également un souci de transparence dans la gestion des ressources de la province », a-t-il ajouté.

    L’ancien administrateur du territoire d’Aru invite alors les élus et la population Iturienne à un espoir après l’état de siège. En attendant la convocation de l’électorat du gouverneur et vice-gouverneur, il exhorte les élus provinciaux de l’Ituri à « tirer les leçons du passé dans le choix des animateurs de leur chère institution, au tant qu’ils le feront, de gouverneur et de son vice ».

    Il n’a pas caché sa prétention et celle de son parti politique à conquérir le pouvoir en Ituri. « Quant au mandat en cours, la population Iturienne veut un mandat de plein travail », a-t-il estimé avant de souligner : « ainsi, d’ores et déjà, son parti UDPS, ayant la majorité relative à l’Assemblée provinciale, se tient prête et déterminée à assumer la gestion de l’Ituri. Elle attend alors de capitaliser les acquis de l’état de siège dans la dynamique d’un nouveau départ de l’Ituri pour l’intérêt suprême de la population, conformément à la vision du chef de l’État, Son Excellence Tshisekedi Tshilombo Félix Antoine. La population de l’Ituri doit faire confiance aux institutions compétentes du pays quant à l’issue heureuse du processus électoral en cours et soutenir les efforts de stabilisation progressive de l’Ituri ».

    La situation du Nord-Kivu

    Cet acteur politique regrette que les ennemis de la RDC, les terroristes de M23/RDF, ont perturbé le 2e mandat du chef de l’État, Son Excellence Tshisekedi Tshilombo Félix Antoine, par la montée de la barbarie au Nord Kivu et les guerres tribales qui seraient à la base de cette situation.

    « Tout en gardant une pensée pieuse en mémoire de nos sœurs et frères victimes de l’animosité de ces terroristes, c’est ici l’occasion d’encourager, de soutenir et de féliciter nos FARDC et les patriotes Wazalendo qui sont au front. En effet, nos forces font face aux armées de nombreuses nations de la région, engagées aux côtés du Rwanda avec l’appui déclaré de l’Occident, notamment la Pologne, dans la guerre d’agression contre nous, la RDC, qui a fait que les deux provinces de la zone rouge de l’Est sont victimes de cette décision », a-t-il regretté.

    Il félicite et encourage le chef de l’État, Son Excellence Tshisekedi Tshilombo Félix Antoine, pour son refus catégorique opposé à toute négociation avec les terroristes du M23/RDF.

    « Cette détermination est une mesure cruciale de protection de notre armée et de nos institutions contre toute nouvelle vague d’infiltration. C’est donc la bonne leçon tirée des négociations intempestives du passé qui ont servi de boulevard à l’accès des troupes rwandaises et consort au sein de nos institutions, avec toutes les conséquences connues aujourd’hui. »

    Etsoni ondoa Isaac

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