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    La mission des Nations Unies en RDC a noté une intensification des attaques des groupes armés contre les camps ou sites de déplacés, des représailles des forces démocratiques alliés (ADF) sur des civils, mais aussi, le recrutement d’enfants dans les rangs des assaillants. Un diagnostic loin du narratif des autorités.

    La situation sécuritaire ne s’améliore pas. Elle s’est même détériorée dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. C’est ce qu’estime le Général de Division Benoit Chavanat, commandant adjoint des Forces de la Monusco.

    « Si on prend du nord au sud, de manière un peu caricaturale, nous avons les Codeco au nord qui ont un peu évolué dans leurs objectifs et qui s’en prennent, vous le savez, depuis quelques semaines aux camps de déplacés. Vous avez évidemment les ADF qui sont combattus vigoureusement par les armées ougandaises en lien avec les FARDC et qui continuent à commettre ici ou là des atrocités. Vous avez le M23 dont on sent quelques signes de regain d’activité, notamment contre les FARDC directement, mais indirectement sur les civils. Et vous avez plus au sud, bien sûr, les Maï-Maï qui s’en prennent à des communautés, vous le savez, sur les Hauts-plateaux », énumère le général Benoit Chavanat.

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    Une autre pratique de ces groupes armés consiste entre autres à utiliser des enfants soldats pour grossir leurs effectifs.
    « Une situation que l’on connaît depuis longtemps, mais qui a tendance à perdurer. Je vous donne simplement un exemple à Beni, des jeunes cadres de l’ADF de l’âge de 15 ans avec leurs fusils ont été appréhendés par les FARDC à Kamango », continue le commandant adjoint des Forces de la Monusco.

    L’Unicef s’en inquiète. Depuis 2017, plus de 17.000 enfants ont été sortis des groupes armés, mais ce n’est que la pointe de l’iceberg, selon Edouard Beigbeder, le patron de l’UNICEF en RDC.

    « Les groupes des Maï-Maï, les Codeco et les ADF sont des groupes qui utilisent une brigade d’enfants jusqu’au moment où soit les enfants s’échappent, soient ils sont libérés, soient on les laisse partir » indique-t-il.

    En Ituri par exemple, selon ce responsable, l’afflux des déplacés facilite l’enrôlement des enfants.

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    Avec RFI via buniaactualite.com

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