Depuis l’avènement de la pandémie de coronavirus ou encore peu avant de l’épidémie d’Ebola, la culture de dépistage volontaire sur les VIH et IST semble disparaître. Une situation qui inquiète certains spécialistes du domaine, exhortant la population de l’Ituri à se réveiller.
Responsable du centre convivial Cordaid/Bunia qui s’occupe des conseils et dépistage volontaire du VIH/Sida et des infections sexuellement transmissibles IST, madame Grâce Kongoli a, à travers buniaactualite.cd, invité les volontaires à venir à ces jours, connaître leur état de santé vue la dangerosité du VIH/SIDA dans le quotidien de la personne.
“ Par rapport à cette maladie, les gens n’ont pas l’habitude de se faire dépister. Et souvent les gens arrivent quand ils sont à un stage déjà avancé. C’est pourquoi nous faisons le dépistage gratuit et nocturne puis nous descendons sur terrain. Voilà pourquoi nous invitons la population à venir volontairement connaître leur état sérologique ”, a-t-elle demandé.
Importance du dépistage volontaire du VIH/Sida
Si certaines personnes ont peur de connaître leur état sérologique, d’autres par contre n’y accordent aucune importance. Pourtant, les experts encouragent tout le monde à se faire dépister volontairement pour avoir une sexualité responsable. Outre les difficultés rencontrées sur terrain, madame Grâce affirme, par ailleurs, que son équipe sera sur terrain en ville de Bunia.
“ Comme nous travaillons de fois au niveau de la cité, il y a certaines personnes qui ne sont pas faciles à aborder pour le sujet. Il y a aussi des endroits qui ne sont pas accessibles et ne nous facilitent pas les choses. Et quand on arrive, nous sommes obligés de les convaincre pour qu’elles se font dépister. Nous serons aujourd’hui à Hoho (Kazino) et à Kindia (Palestine) pour un dépistage volontaire gratuit. Vous savez, quand vous vous dépistez en temps, vous pouvez prendre des précautions pour éviter les complications ” a-t-elle conseillé.
Notons que le bureau de centre convivial Cordaid/Bunia se trouve derrière l’hôtel de la province, non loin de l’école Aigle de Dieu, en ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri.
Mathieu Vatsos