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    La révélation est du journal français Libération qui, dans un article paru ce mardi 04 février 2020, implique le docteur Christophe Shako, coordonnateur de la lutte contre Ebola en province de l’Ituri dans le business qui a toujours entouré cette épidémie depuis son apparition en RDC.

    « Il est à la fois loueur de véhicules et employé de la riposte » écrit le quotidien français qui affirme avoir consulté à cet effet, des registres de l’organisation mondiale de la santé, OMS dont il est employé.

    « De décembre 2018 à mars 2019, le docteur Shako louait sa jeep à l’OMS, une opération qui lui rapportait plus de 3000 dollars chaque mois » indique le journal.

    Interrogé à ce sujet, l’incriminé qui a pourtant été présenté il y a peu par des journaux américains, japonais et anglais comme un « héros » de la riposte pour avoir risqué sa vie en allant même « négocier » avec les groupes armés pour stopper la maladie, a nié les faits, prétendant que ledit véhicule appartenait à son frère jumeau qui s’appelle Lomami Shako et travaillant à la clinique Graben à Butembo.

    Cependant, après vérification, « personne ne connaît ce Lomami Shako à la clinique Graben de Butembo » précise le confrère.

    « C’est inacceptable » estime le docteur Michel Yao, coordonnateur de la riposte pour l’OMS qui condamne l’affairisme des personnes impliquées dans la lutte contre la maladie.

    « Si des personnes travaillant pour la riposte louent leurs véhicules à l’OMS, alors elles ne peuvent plus accomplir leur tâche avec toute la probité nécessaire » affirme-t-il avant de promettre une investigation qui aboutira à des sanctions.

    Plus de 700 véhicules ont été loués par cette agence onusienne pour transporter les équipes de riposte pour un coût mensuel total de 1,8 million d’euros, la plupart de ces engins appartenant à des employés de la riposte, des fonctionnaires du gouvernement congolais ou des membres des forces de sécurité selon les sources du quotidien français.

    Ce « conflit d’intérêt » va à l’encontre des règles de l’ONU et suscitent plusieurs accusations contre le personnel impliqué, le soupçonnant de « profiter du système pour multiplier des conflits en vue de la propagation de l’épidémie mortelle ».

    C’est cette situation qui est à la base de nombreux cas d’attaques enregistrées contre les équipes de riposte, plus de 300 depuis le début de l’épidémie au Nord-Kivu et en Ituri, parmi les victimes 10 agents de santé.

    La Rédaction

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