Accusé d’avoir manqué à son devoir de probité, de délicatesse et de déférence, le bâtonnier du barreau de l’Ituri a été reconnu coupable de plusieurs griefs par le conseil national de l’ordre des avocats qui statuait en matière disciplinaire au second degré, à son audience du 30 janvier 2023 à Kinshasa, la capitale congolaise.
Il est en effet reproché à Christian Borikana d’avoir permis, en tant que chef de l’ordre de l’Ituri, l’admission à la profession d’avocats des personnes non éligibles, parmi elles :
- Monsieur Emmanuel Alinganyiri, militaire au sein des FARDC;
- Monsieur Christian Kongolo, policier au sein de la PNC;
- Monsieur Olivier Lobo Ndjabu, agent de l’Etat et conservateur des titres immobiliers à Djugu;
- Monsieur Faustin Adjoko Bombonayo, agent de l’Etat et conservateur des titres immobiliers à Bunia;
- Madame Tabita Mbumba Nyati, agent de l’Etat et Notaire de la ville de Bunia;
- Monsieur Elyve Patcher Mande Kivugalu, Receveur à la DGDA.
Le Bâtonnier Borikana, à en croire ce document auquel buniaactualite.cd a accédé, a même présenté lesdites personnes devant la Cour d’appel de l’Ituri pour prêter le serment d’Avocat.
Porté devant le conseil de l’ordre du barreau de l’Ituri, l’homme avait été acquitté, une décision contre laquelle s’était opposé le Procureur Général près la Cour d’appel de l’Ituri qui avait au finish, interjeté appel devant le conseil national.
“ Statuant de nouveau, dit établis les deux premiers manquements mis à charge du bâtonnier Christian Borikana Budju en l’en condamne en prononçant respectivement pour chaque manquement, la peine de radiation ”, décide l’ordre national qui a au même moment, annulé la décision rendue le 29 octobre 2022 par le conseil de l’ordre du barreau de l’Ituri qui avait acquitté le prévenu.
Le désormais ex bâtonnier du barreau de l’Ituri, Christian Borikana était le tout premier a être élu à ce poste en 2018, dans une province qui dépendait jadis sur le plan judiciaire de la Tshopo. Avant sa radiation, il a été encore réélu en 2021. Ce jeune avocat voit son quasi « brillant » parcours s’arrêter « brutalement » dans le monde juridique.
La Rédaction