La précarité de la situation sécuritaire actuelle dans la province de l’Ituri inquiète Jackson Ausse Afingoto, député national élu de la circonscription électorale d’Irumu. Il peint un tableau sombre, estimant que « l’état de siège est débordé ».
Pour ces deux premières semaines de l’année 2023, cet élu dit avoir dénombré 115 morts dans cette province, suite à la situation sécuritaire précaire. Une situation qu’il juge d’ « inexplicable pendant près de deux ans de l’état de siège ».
Ces civils, selon lui, ont été tués principalement dans les territoires de Mahagi, Djugu et Irumu. Il pense que des populations sont sans protection, regrettant que « les groupes armés décident d’eux-mêmes soit de protéger soit de tuer ».
Ce jeune parlementaire de l’Ituri, s’est montré aussi déçu de la communication des animateurs placés à la tête de l’état de siège, caractérisée par des « attaques personnelles, des accusations gratuites » pendant que des civils continuent à être tué.
Il formule une série de recommandations au gouvernement congolais dont le rétablissement urgent des institutions provinciales ou mieux de lever l’état de siège mais la venue de la délégation gouvernementale pour une nouvelle fois, s’acquérir de la situation sur terrain.
Ituri, sous état de siège, depuis mai 2021 est toujours secouée par les menaces des groupes armés locaux comme étrangers. Au-delà des ADF, la police nationale congolaise a même mis la main sur des présumés éléments M23 en mission d’espionnage à Bunia.
Mahagi, pourtant calme, est devenu le territoire le plus menacé ces dernières semaines.
Rédaction