Depuis peu, des spéculations sur l’éventuel départ à Kinshasa des leaders de certaines milices actives en Ituri prenaient de plus en plus forme au chef-lieu de la province. La délégation des leaders des milices FRPIC, FRPI et Zaïre s’est finalement envolée pour la capitale congolaise.
Une information confirmée à buniaactualite.cd ce mardi 09 avril 2024 par des sources à l’aéroport national de Murongo à Bunia. Ils ont quitté le chef-lieu de la province dans la matinée du dimanche 7 avril 2024.
Selon la radio onusienne captée l’après-midi du mardi 9 avril 2024, il s’agit d’une délégation de 5 personnes dont deux leaders de la force de la résistance patriotique de l’Ituri (FRPI), deux de la force patriotique et intégrationiste du Congo (FPIC) et un du groupe d’autodéfense dit Zaïre.
Jusqu’au lundi, des leaders de la CODECO/URDPC et MAPI étaient en escale à Goma avant de rejoindre Kinshasa, poursuit la radio de la paix. Ils y seront sensibilisés sur la paix en Ituri et la défense du pays face aux menaces étrangères.
À Kinshasa, l’on confirme l’arrivée de la première délégation depuis le dimanche soir « pour répondre à l’invitation du gouvernement ». Le pouvoir central tente d’impliquer ces miliciens qui sont d’une part à l’origine de l’insécurité dans la recherche de la paix en Ituri.
Reste à savoir comment ?
FRPI, basé à Irumu, depuis la signature de l’accord de paix, a continué de manifester sa volonté de respecter l’accord. Elle est toujours en pré cantonnement, 4 ans après, le processus n’a toujours pas abouti.
Au stade actuel, des sources officielles n’ont encore pas confirmé le départ de cette délégation. Certaines bouches évoquent qu’elle serait accompagnée du commandant second chargé des opérations au sein de la 32e région militaire.
À l’image de Wazalendu, ces milices seront-elles appelées à résister et s’aligner aux côtés de l’armée régulière pour faire face aux menaces étrangères ? En attendant l’issue de leur séjour à Kinshasa, la tuerie n’a pas cessé en Ituri. La dernière semaine a été marquée par le coulement du sang des civils à Djugu.
Le P-DDRCS, ce programme mis en place par le chef de l’État pour tendre la main aux miliciens locaux à déposer les armes et à suivre un rythme normal. Depuis le lancement du désarmement en avril 2023, le mouvement des combattants allant déposer les armes a presque stoppé. Le nombre de démobilisés n’aura pas atteint 200 au site de désarmement et de démobilisation de Diango, renseignent des sources proches de la coordination provinciale dudit programme en Ituri.
Par ailleurs, il y a lieu de rappeler que certains parmi ces leaders des groupes armés ont eu même l’occasion de participer au processus de paix de Nairobi qui semble rester sans trop de retombées positives sur le terrain.
Rédaction