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    L’organisation non gouvernementale dénommée Justice Plus, ayant son siège en ville de Bunia, a rendu public son rapport d’observation de violation des droits humains en Ituri, province du Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC).

    Dans ce rapport, au moins 38 cas d’abus des droits de l’homme ont été documentés d’octobre à décembre 2023. A cela s’ajoutent 3 cas de violations des droits de l’homme, ce qui porte le chiffre 41. Ces violations et abus répertoriés à travers les territoires de l’Ituri sont principalement l’œuvre des forces de sécurité et
    des différents groupes armés actifs sur le terrain.

    « De tous les cas recensés, il ressort que 3 seraient imputables aux FARDC, 2 aux miliciens du groupe ZAIRE, 6 au FRPI, 27 à la CODECO,1 aux rebelles ADF-NALU, 1 au FPIC et 1 dernier cas dont l’auteur n’a pu être identifié », peut-on lire dans ce rapport consulté ce dimanche 28 janvier 2024 par buniaactualite.cd

    Le même document précise que, les atteintes documentées au cours de la période du présent rapport, sont notamment :
    – L’atteinte au droit à la propriété par pillage, extorsion des biens et incendie des maisons,
    – L’atteinte au droit à la vie par balle ou à la machette,
    – L’atteinte au droit à la liberté et à la sécurité par arrestation arbitraire, détention illégale et
    enlèvement,
    – L’atteinte à l’intégrité physique par traitement cruel, inhumain et dégradant, par blessures ainsi
    que la torture et les travaux forcés.

    Faisant une analyse de ces données, cette organisation des droits humains indique que le nombre d’incidents des droits humains a recensé au quatrième trimestre (41) est en recul en comparaison à celui établi au trimestre précédent (47), mais tout n’est pas encore parfait.

    « Ce recul serait dû à une certaine amélioration de la situation sécuritaire dans la partie sud de la province de l’Ituri. En effet, dans le territoire d’Irumu, une certaine accalmie est observée. Elle est due à la baisse de l’activisme de groupes armés. A Aru, au nord de la province, la présence de groupes armés n’y est pas signalée. Les incidents sécuritaires y enregistrés sont le fait du banditisme local. Toutefois, malgré cette relative amélioration, Justice-Plus considère que la situation des droits humains reste préoccupante en Ituri. Elle exige des efforts supplémentaires de la part de tous les acteurs au processus », souligne cette organisation.

    Ci-dessous, les recommandations de cette organisation pour améliorer.

    A l’Etat congolais :
    1. De mettre à la disposition des forces de sécurité les moyens nécessaires pour traquer les groupes armés :
    2. De multiplier les fréquences des audiences foraines des auteurs des violations et abus des droits humains ;
    3. De renforcer le contrôle aux frontières en vue d’éradiquer le trafic d’armes de guerre ;
    4. D’accélérer la mise en place du processus P-DDRCS ;
    5. De prendre en charge les victimes de violations des droits humains ;
    6. De sanctionner les exploitants miniers et agricoles qui coopèrent avec les groupes armés.

    Aux FARDC :
    7. De renforcer le dispositif sécuritaire autour des agglomérations et sites d’accueil des déplacés et
    supprimer les barrières illégales ;
    8. De renforcer la discipline au sein des troupes afin de prévenir les violences contre les civils ;
    9. De sanctionner de manière exemplaire les militaires auteurs d’atteintes aux droits humains.
    NB. Les deux dernières recommandations sont aussi valables pour la police nationale.

    Aux acteurs humanitaires et la société civile :
    10. De poursuivre de sensibiliser les communautés locales au règlement pacifique des conflits ;
    11. D’organiser les tribunes d’expressions populaire réunissant la population et les autorités

    David Ramazani

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