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    Annoncée pour ce samedi 15 août 2020 à Bunia, la nouvelle marche de 5 communautés « victimes » des atrocités de CODECO à Djugu, Mahagi et Irumu vient d’être annulée. Mais deux messages controverses ont circulé, le jeudi 13 août 2020.

    D’abord, parlant des raisons de l’annulation de cette marche, Vicky Ngona, porte-parole de ce collectif, invoque notamment des raisons d’ordre administratif.

    « A l’issue de notre rencontre extraordinaire de ce jeudi, nous avons décidé de reporter la marche pour deux raisons. La première, c’est la commission ad-hoc qui avait préparé la marche était très fatiguée et la deuxième raison, nous n’avons pas encore le rapport intégral de la marche que nous avons organisé le 8 août 2020 » a-t-il expliqué devant la presse.

    Cette annulation intervient simultanément avec la sortie d’un communiqué officiel de la mairie « interdisant toute marche publique à Bunia ». Le maire motive sa lettre par la « crainte de l’infiltration de la ville ».

    Mais pour Vicky Ngona, leur report n’a rien à avoir avec ce communiqué de la mairie. « Nous sommes dans un régime informationnel ». Estime-t-il, avant d’ajouter :

    « Nous ne sommes pas une association des malfaiteurs, nous sommes dans un régime informationnel. Nous appelons nos membres à la retenue en attendant le mot d’ordre qui sera lancé incessamment ».

    Cependant, cet appel à la « retenue » semble non respecté intégralement.

    Dans la soirée du même jeudi 13 août 2020, un autre groupe de « victimes » a, dans sa communication unilatérale, « fustigé » la procédure du « présidium de G5 » pour réclamer le retour de la paix et la cessation des hostilités.

    « Nous avons été surpris de lire sur les calicots : (nous demandons la démission pure et simple du gouverneur de province). En principe, c’est à un regroupement politique de faire ce genre de demande, mais non pas une structure communautaire », a dit Samuel Bugasaki, se réclamant comme porte-parole des « victimes indignées ».

    Pour les signataires de cette déclaration, le gouverneur Bamanisa mérite un soutien pour ses efforts dans le processus de paix en Ituri.

    Tout en exhortant les militaires FARDC de multiplier les efforts dans la traque des miliciens armés à Djugu, Mahagi et Irumu, ils exhortent les miliciens encore actifs, à « déposer » les armes.

    C’est depuis quelques mois, qu’il y a eu naissance de ce collectif dit « G5 ». 5 communautés se réclamant victimes des atrocités de CODECO à Djugu, Mahagi et Irumu y sont membres (Alur, Hema/Ite, Ndo-Okebo, Mambisa, Nyali-Kilo ).

    Alors, politisation ou pas de la marche de « G5 » ? Ou encore la division de ses membres ? Les prochains jours en diront un peu plus.

    David Ramazani

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