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    Une mission du gouvernement provincial de l’Ituri conduite par Starec s’est rendu ce jeudi 12 septembre 2019 dans la localité de Geti au sud du territoire d’Irumu à une quarantaine de kilomètres de Bunia.
    Objectif, se rendre compte de l’évolution du processus de pré-cantonement des miliciens de la force de résistance patriotique de l’Ituri, FRPI en sigle, un mois après son lancement par le gouverneur de province, Jean Bamanisa Saidi.
    La société civile locale, qui salue la volonté clairement affichée par la milice en quittabt la brousse pour s’engager sur le chemin de la paix, note cependant que c’est le gouvernement de Kinshasa qui traîne les pas.
    Même langage côté FRPI. Son chef de file, le General auto-proclamé Mbadu Adirodu invite le gouvernement congolais à respecter son cahier des charges qui contient entre autres la reconnaissance des grades, la libération des prisonniers et l’amnistie en vue de poursuivre avec l’autre phase du processus, le cantonnement lui-même.

    « Le processus se porte bien. C’est comme dans un match de football, il y a deux équipes, l’une est déjà sur terrain, l’autre est attendue. Nous FRPI nous sommes déjà au terrain, nous attendons le gouvernement. Notre cahier des charges est sur sa table, tout ce que nous avons demandé est connu » a-t-il indiqué dans un entretien avec buniaactualite.com
    M. Mbadu dit avoir répondu à l’appel du Chef de l’État en quittant la brousse avec tous ses hommes. Il affirme que le moral de ses troupes est au zénith et met en garde certains politiciens qui tentent de les appeler à saboter le processus.
    « Ceux qui croient que nous allons encore rentrer en brousse auront honte. Je suis à Geti, le moral de mes troupes est bon, ils mangent bien, mon état-major et mes instructeurs les encadrent bien, nous avons une parade 3 fois par semaine » explique-t-il.
    Au site de pré-cantonement d’Azita à 4km de Geti, des abris de fortune en bâche plastique pullulent, miliciens armés et leurs dépendants y sont visibles. Parmi les difficultés qu’ils évoquent, l’absence d’une structure de santé et l’exposition aux piqûres des moustiques à l’absence des moustiquaires imprégnées d’insecticide, ce qui les expose à la propagation des maladies.
    Le programme gouvernemental Starec, qui mène depuis plusieurs mois les négociations de paix entre le pouvoir central et la milice FRPI se félicite du chemin parcouru jusque-là, parlant de plus de 900 combattants déjà pré-cantonnés avec leurs femmes et enfants, pris en charge en alimentation, soins médicaux et primes mensuels par le gouvernement provincial.
    Jean-Marc Mazio note une amélioration de la situation sécuritaire dans la région depuis le début du processus.
    « Nous avons déjà plus de 900 combattants ici au site, le gouvernement provincial est entrain de s’assumer par rapport à leur prise en charge. Maintenant dans la région, il y a baisse des violations des droits humains et une bonne cohabitation entre les miliciens et la population locale » déclare-t-il.
    Selon lui, la suite du processus prévoit une négociation directe entre le gouvernement et la FRPI, l’examen et adoption de son cahier des charges avant la signature d’un accord de paix.

    Avec plus de 16 ans d’activisme, la FRPI est à ce jour l’une des plus anciens groupes armés encore en activité, plusieurs fois accusée d’exactions sur les populations civiles.

    La Rédaction

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