A la suite des violences survenues dans une partie du territoire de Djugu depuis décembre dernier, 60 écoles primaires et 20 secondaires ne fonctionnent plus, un bilan dressé ce vendredi par Mwenze Mutombo Jean de la Croix, directeur provincial de l’éducation qui a échangé avec buniaactualite.com
« Les assaillants ont brulé les villages, y compris des écoles qui pour la plupart sont en chaume, tandis que d’autres ont été abandonnées après la fuite des habitants dans plusieurs localités » explique-t-il, assurant qu’une prise en charge des élèves dès leur arrivée à Bunia, surtout les finalistes, a vite été organisée par ses services.
« Nous avons fait l’effort d’inscrire gratuitement les élèves malgré qu’ils ont quelques problèmes de compréhension du français comme visiblement les cours se donnent chez-eux en langue locale. A l’institut Ujio wa heri par exemple, les élèves et leurs enseignants en provenance de Djugu étudient l’après-midi » nous a-t-il confié.
En ce qui concerne le retour déjà constaté, encore timide mais progressif des déplacés dans leur milieu, M. Mutombo appelle les humanitaires à intervenir.
« Nous plaidons que les ONG interviennent en construisant en urgence des écoles avec des bâches plastiques » a-t-il lancé.
De son côté, la société civile de Djugu a plaidé pour l’allongement de l’année scolaire dans cette contrée pour permettre aux écoles d’achever le programme national, une proposition vite condamnée par Mwenze Mutombo qui estime qu’il y a des organes officiels chargés de travailler sur cette question et la société civile n’en fait pas partie.
La Rédaction