La situation humanitaire devient très précaire dans le secteur de Banyali-Kilo en territoire de Djugu, affectant plus de 8 mille personnes. Une précarité qui s’observe surtout depuis les dernières attaques meurtrières de la milice de la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO).
Un cris de détresse lancé par la représentation de la communauté Nyali, vivant majoritairement dans cette partie de la province de l’Ituri très touchée par l’activisme des groupes armés. La population vit, sur place, un enfer sur terre.
« A Kilo, la vie devient de plus en plus très compliquée. C’est un drame humanitaire. Pour l’instant, la population n’a plus d’abris. Il n’y a pas de nourriture, il n’y aucune activité qui fonctionne déjà », s’inquiète le docteur Vital Tungulo, coordinateur de ladite communauté.
Dans la même région, des miliciens de la CODECO avaient incendié toutes les structures sanitaires. Difficile au stade actuel de faire soigner la population en détresse. Les routes vers cette région sont quasiment aussi inaccessibles.
Face à tout cela, ce leader communautaire plaide pour la création d’un couloir humanitaire en vue de faire parvenir de l’aide à toutes ces personnes vulnérables. Une interpellation lancée au gouvernement congolais ainsi qu’à son partenaire MONUSCO.
Cette situation vient de s’ajouter à plusieurs autres où des milliers de familles vivent, depuis fin 2017, en état de déplacement suite à l’insécurité. Des déplacés qui, globalement, ne bénéficient presque pas d’assistance.
Pour rappel, les dernières attaques meurtrières de la milice CODECO dans le secteur de Banyali-Kilo ont fait près de 50 morts et de nombreux blessés, ainsi que des centaines de maisons incendiées.
David Ramazani