Plus ou moins 6.095 déplacés ayant fui il y a quelques mois, les accrochages entre les militaires FARDC et des miliciens de CODECO dans plusieurs entités du territoire de Djugu, dont le secteur de Walendu-Djatsi dans sa partie Sud et la majorité de celui de Banyali-Kilo, vivent sans assistance en commune rurale de Mungwalu.
Selon la société civile locale qui fait l’annonce ce mercredi 20 avril 2022 à buniaactualite.com, ces déplacés, majoritairement des femmes et des enfants de moins de 18 ans, ont trouvé refuge dans des familles d’accueil.
Le coordonnateur adjoint de cette structure citoyenne affirme que ces personnes vulnérables se sont transformé en ouvriers dans des sites miniers pour tenter d’assurer leur survie.
« Depuis qu’il y’a eu montée de l’insécurité dans le territoire de Djugu, notamment dans le secteur des Walendu-Djatsi et la majorité du secteur de Banyali-Kilo, tout ces déplacés ont trouvé refuge à Mungbwalu, à part ceux-là qui s’étaient rendus à Bunia. Mais jusqu’à l’heure où nous parlons, ces déplacés n’ont jamais été assistés par qui que ce soit. Et aujourd’hui à Mungwalu, nous avons enregistré plus de 6.095 déplacés. Bien qu’il n’y a pas de site où sont installés ces vulnérables, ils sont quand-même dans des familles d’accueil et comme nous sommes dans une zone minière, ils se transforment en main d’oeuvre dans des sites miniers juste pour leur survie », explique Chérubins Nkuku Ndilawa.
Il affirme en outre que le taux de participation des enfants à l’école a sensiblement baissé dans cette partie de l’Ituri, avec comme conséquence des mariages précoces.
Chérubin Nkuku demande à cet effet au gouvernement congolais ainsi qu’à ses partenaires humanitaires de venir urgemment en aide à ces vulnérables, réitérant également son appel aux groupes de milices à déposer les armes et à saisir la main tendue du chef de l’État, Félix Tshisekedi pour reconstruire la province de l’Ituri.
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Mathieu Vatsos