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    Les 13 presumés auteurs des massacres à de Djugu devant le gouverneur de province à son cabinet.
    Bunia, le 13 mars 2018
    Photo Thierry Lole
    Photo d’illustration
    Le parquet militaire a confirmé avoir reçu de la police 40 présumés auteurs des atrocités en territoire de Djugu où des tensions communautaires ont fait plus d’une centaine de morts et 300 milles déplacés internes ainsi que plus de 70 villages incendiés depuis décembre dernier.

    « Nous avons reçu au total 40 détenus venus par vague de 13, 8 puis 19. Nous sommes en train d’approfondir les enquêtes en entendant des victimes et témoins parmi les déplacés qui sont dans des camps ici à Bunia. Ensuite nous allons descendre à Djugu pour reconstituer les faits et constater les incendies des villages. On nous parle même de l’existence des fosses communes là-bas » a expliqué Vicky Lopombo, auditeur militaire en Ituri qui s’est entretenu avec buniaactualite.com

    Si la procédure à suivre est connue, il se pose cependant un problème de moyens à en croire la justice militaire.
    « Nous n’avons reçu jusque-là aucun frais. Nous avons écrit aux partenaires et aux autorités, nous attendons leur réponse » poursuit l’auditeur Lopombo, invitant les ituriens à la patience quant à l’issue de ce dossier.

    « Les gens doivent être patients et qu’on nous laisse faire notre travail. La même matière que nous traitons se fait à la cour pénale internationale. Combien d’années cela leur prend avec tous les moyens dont ils disposent ?” S’est-il interrogé avant de confirmer que des audiences publiques vont se tenir à Djugu une fois que son institution aura bouclé ses enquêtes et fixé le dossier devant le tribunal militaire de garnison.

    C’est depuis février dernier que plus de 50suspects ont été capturés dans des échanges de tirs avec les forces de l’ordre en opération de restauration de la paix dans plusieurs villages de Djugu. Une commission avait été mise en place par le gouverneur de province de l’Ituri pour examiner au cas par cas la situation de chacun. Cette procédure avait cependant été trop critiquée pour sa lenteur et son manque de fondement légal, y compris par le procureur de la république, qui avait rappelé que la police ne dispose que d’un délai de 48 heures pour soit libérer les détenus, soit les transférer devant leur juge naturel.

    La Rédaction

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