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    Le site de Djangi est situé à Drodro à plus de 90 kilomètres au Nord de la ville de Bunia dans le territoire de Djugu. Il accueille plus de 820 ménages des déplacés fouillant généralement de Koli, Ndoki, Drodro, Duma, Nyali Sayo etc. Des vulnérables qui vient de « l’enfer sur terre ».

    Double menace et un seul envie : retourner à la maison

    Situé près de la base de la MONUSCO à Drodro, ce site est sous menace permanente de la milice CODECO. « Chaque sortie » pour le champ ou à la recherche de l’eau est « dangereuse ».

    Depuis le début de l’année 2023, le représentant de ce site parle de plus de 50 déplacés tués dans différentes embuscades aux environs de ce camp.

    31 personnes tuées au mois de Janvier, 04 morts en février, 11 morts en mars, 08 personnes tuées au mois d’avril et 07 morts au mois de mai”, explique en détresse à buniaactualite.cd Richard Likana.

    La dernière attaque visant ce site remonte au 29 mai 2023. Celle-ci a été repoussée par la MONUSCO, rapporte notre source. Le seul envie pour cette population en détresse est de « retourner à la maison ».

    Traversant une vie pénible dans ce site, ces vulnérables, venus généralement depuis le 08 janvier 2023, ne veulent que le retour dans leurs milieux respectifs. Ce qui passe notamment par le rétablissement de l’autorité de l’État et le retour de la paix et la sécurité dans ces entités presque « abandonnées ».

    Sur place, ces déplacés non assistés depuis plusieurs mois vivent en cascade. Malgré l’accès risqué dans la zone, Médecin sans frontière (MSF), répond au besoin médical de ces vulnérables par l’entremise d’un petit centre installé en plein site.

    La présence de l’ONG Nationale AJEDEC est aussi signalée dans cette partie couverte par le 3202 régiment des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).

    La CODECO : un danger à plusieurs facettes

    Au-delà de plus de 50 morts, 2 jeunes filles ont été aussi violées par des hommes armés identifiés aux éléments de la milice CODECO. Ces mineures ont été surprises lors de leur retour du champ où « elles étaient parties cherchées du sombé». Les menaces, à en croire nos sources, proviennent de Walendu Tatsi, Pitsi et Djatsi.

    Pour s’acquérir de cette situation quasi « chaotique », Jean Pierre Lacroix, numéro 2 de l’ONU s’est rendu dans cette partie. « Beaucoup restent à faire », a-t-il affirmé sur place, reconnaissant la nécessité de rétablir la sécurité.

    D’un simple regard, l’on s’aperçoit que ce camp de déplacés abrite un grand nombre de femmes. Ces dernières sont presque « prisonnières », enclavées dans ledit site, car elles ne savent plus se mouvoir sans danger.

    Verite Johnson

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