Insécurité grandissante dans le territoire de Djugu, les répercussions sur le panier de la ménagère au marché central de Bunia ne se font pas attendre.
Le constat a été fait ce samedi 17 avril 2021 par un reporter de buniaactualite.com qui a rencontré sur le lieu Lili Futi, une vendeuse des pommes de terre.
“ A cause de l’insécurité observée ce dernier temps sur la route nationale numero 27 (allant de Bunia à Mahagi, la frontière ougandaise et principale voie de ravitaillement en produits des champs et ceux importés ), les camions des marchandises sont bloqués à Djugu et ne peuvent plus nous ravitailler ” a-t-elle expliqué.
Elle a renseigné qu’un sac de ces pommes, jadis produits localement mais actuellement achetés en Ouganda voisin, qui coûtait 150,000 FC se négocie maintenant à 220.000, avant de se plaindre des pertes énormes occasionnées par cette situation.
“ Il y a moins de clients, vu que nous sommes aussi obligés de hausser les prix en gros comme en détail. Les clients discutent beaucoup avant d’acheter ” a-t-elle regretté.
Toujours selon la même source, pour écouler un sac de pommes de terre en ces jours, il faut attendre plus d’une semaine, alors qu’au paravent, 2 jours suffisaient.
M. Futi n’a pas manqué de se poser la question de savoir pourquoi la persistance de l’insécurité en Ituri, tout en plaidant pour un rétablissement rapide de la paix, notamment dans les territoires de Djugu et Irumu, considérés comme greniers de la province.
Depuis plus de 6 jours, aucun véhicule en provenance de Mahagi n’a pu regagner Bunia suite à l’activisme des miliciens de CODECO qui ont intensifié leurs attaques sur plusieurs villages situés le long de la RN27, cette route qui est considérée comme l’épine dorsale de l’économie iturienne.
Du coup, les prix de tous les produits vivriers ont galopé, les stocks de plusieurs stations d’essence sont épuisés, le transport en commun devient un casse-tête, au grand dam de la population locale.
Constant Same Bagalwa