Financé par l’Union Européenne pour une durée de 18 mois, le projet « Nashikiri kwa Masikilizano » ou « Cohésion Sociale » est arrivé à son terme. A cet effet, un atelier de restitution des résultats et d’engagements de différents acteurs a été organisé pendant 2 jours à Bunia, soit du mercredi 30 août au jeudi 01 septembre 2023.
Cette activité ouvre la porte à la consolidation des acquis dudit projet et de processus de dialogue qui vise à restaurer la cohésion sociale dans la province de l’Ituri. “ Pour nous, c’est question d’envisager la durabilité des efforts, des résultats que nous avons engendré ”, a souligné monsieur Francis Albert Kamguem, Directeur du Consortium de quatre organisations qui ont mis en œuvre ce projet dont le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), International Alert, Search For Commun Ground et Justice Plus.
Au cours de cet atelier, la place a aussi été accordée aux auteurs acteurs travaillant sur d’autres initiatives. La section des affaires civiles de la MONUSCO, le consortium Médiation, le programme DDRCS, etc. “ Pour que tout le monde soit au courant de ce qui a été fait, de toutes ces initiatives, … au-delà de notre projet par les autres acteurs, pour qu’ensemble nous puissions aboutir à une feuille de route commune pour l’opérationnalisation de ces feuilles de route, de ces actes d’engagements qui feront avancer les efforts de paix et de stabilisation ”, a ajouté monsieur Francis Albert Kamguem. Un aspect salué par la section des affaires civiles de la MONUSCO. “ Je veux également remercier vivement le consortium d’avoir donné cette occasion à plusieurs acteurs pour résoudre des questions qui nous réunissent… pour apporter un plus à la province ”, a dit monsieur Koné Firmin.
Lors de cette activité, le gouverneur militaire de l’Ituri, province sous état de siège, a été représenté par son directeur de cabinet. Me Étienne Unega qui a procédé à l’ouverture et à la clôture de cet atelier, a insisté sur un aspect capital.
“ Depuis le début des conflits en Ituri, nous avons tenu de nombreux dialogues. Certains participants sont des acteurs de ces dialogues …Quels sont les acquis de ces dialogues, quels sont les résultats ? Pour qu’ensemble toutes les parties prenantes au processus de cohésion sociale puissent s’engager à pérenniser les acquis de tous les dialogues que nous avons eu ”, a-t-il dit avant d’éviter les différents acteurs à l’assiduité “C’est un grand exercice et une très grande responsabilité de votre part ”.
Revenant sur quelques apports du consortium Cohésion Sociale, Monsieur Francis Albert Kamguem a rappelé ceci. “ En appuyant le processus de dialogue, nous contribuons à rétablir la cohabitation pacifique autour de ces communautés en conflit. Les résultats que nous avons présentés sont convaincants ”.
Pour Dudanga Kavarios, point focal communication du P-DDRCS en Ituri, certains défis ont été soulevés mais aussi des voies de sortie. “ On est quand même arrivé à découvrir pourquoi les choses ne marchent pas. Sur ce plan là, on a vite déniché qu’il y a un problème de coordination, de synergie tant opérationnelle que technique qu’il faut réajuster pour que les choses marchent ”, a-t-il indiqué.
Le secrétaire administratif de la chefferie de Panduru, une entité du territoire de Mahagi en Ituri, était aussi parmi les participants. “ Nous devons nous approprier toutes ces actions faites par ce consortium… Les actions menées dans notre entité ont permis de résoudre beaucoup de problèmes … ”, a rappelé Ucay Jean-Pierre avant de lancer un appel aux autres acteurs. “ Nous demandons vraiment l’appropriation, pour que tout ce qu’on a fait puisse être notre activité, comme même au départ c’était venu de nous-mêmes les propositions et la validation. Pour nous c’est vraiment un plus que nous devons sauvegarder ”.
Visiblement, les acteurs provinciaux et locaux ont été amenés à s’engager autour des efforts de stabilisation et de cohésion sociale.
Rédaction