La communauté Nande (Yira) à laquelle appartient les 11 victimes de l’attaque menée la nuit de jeudi à ce vendredi 14 octobre 2022 au village Masome, attribue le carnage à une présumée milice dénommée «Chini Ya Tuna» venue selon elle de Mambedu et dont les membres seraient originaires de la chefferie des Walese Vonkutu dans le territoire d’Irumu.
Tout en appelant ses membres au calme, John Kihimba, président de cette structure communautaire souhaite voir les autorités compétentes mettre en place le “vrai état de siège”.
Pour lui, on ne négocie pas avec les rebelles.
«Les auteurs sont des présumés de la milice Chini ya Tuna. On ne négocie pas avec les rebelles, on frappe les rebelles. On a dénoncé la création de ce mouvement, voilà aujourd’hui, des civils sont tués » a-t-il regretté depuis le lieu du drame, joint au téléphone par buniaaactualite.cd
De son côté, la communauté de Walese Vonkutu à laquelle est «soupçonnée» appartenir les assaillants, dit ignorer l’identité des hommes qui ont commis ce forfait survenu dans l’entité voisine de la chefferie des Basili.
Dimanche Awute Risasi son président, attend la tenue de la réunion convoquée par l’administrateur du territoire d’Irumu pour fixer l’opinion sur ce qu’il appelle «des accusations gratuites de la part des uns et des autres».
L’hypothèse d’attribuer cette attaque à une éventuelle milice «Chini ya Tuna» est aussi rejetée par l’administrateur militaire du territoire d’Irumu, le Colonel Siro Nsimba.
«Chini ya Tuna, ça, je ne veux même pas entendre » a-t-il insisté indiquant avoir échangé avec la communauté Lese «qui a niée toute existence de cette milice »
Venus principalement du Nord Kivu voisin, les Nande se sont massivement installés dans la chefferie des Walese Vonkutu, les uns fuyant pour la plupart les massacres perpétrées depuis 2013 par les rebelles ougandais de l’ADF. Sur place, ils s’adonnent à des activités agro-pastorales et commerciales.
Verite Johnson