Depuis la nuit des temps, en République Démocratique du Congo, les premières dames ont toujours eu une très grande influence dans les plaidoyers orientés vers leurs époux, de surcroît Chef de l’Etat. Ce qu’on peut appeller abusivement « poste officieux », semble devenir de plus en plus important et certains pensent même qu’il s’agit d’un poste constitutionnel, alors qu’en vrai, il ne l’est pas.
Les jeunes passaient parfois par madame Olive Lembe Kabila pour atteindre le cœur du Raïs (Joseph Kabila) à l’époque, désormais sénateur en vie. Ce poste semble avoir pris une tournure décisive depuis l’accession de l’actuel président, de qui la femme détient une fondation et mène des actions de plaidoyers et de développement à travers plusieurs associations dans le pays.
Vers la création du poste de Première maman de la République ?
Depuis le début du deuxième mandat du président Félix Tshisekedi, des personnalités et des candidats vont très souvent consulter madame Marthe Tshisekedi, la mère biologique du président Félix Tshisekedi et veuve du feu Étienne Tshisekedi ; une pratique devenue courante et qui attire la curiosité des internautes à travers les réseaux sociaux.
Parmi les personnalités publiques affichées auprès de madame Kasalu, Jean-Pierre Bemba, Augustin Kabuya, Bahati Lukwebo, Christophe Mboso et Sama Lukonde, une photo prise depuis décembre 2023, d’après les sources de 7sur7.cd. Les candidats gouverneurs se disputant les bonnes grâces de Félix ont fait des tours auprès de maman Marthe.
« Qui est Maman Marte pour la République ? » « Pourquoi aller consulter sa mère avant de postuler ? » Voilà les questions très souvent posées par les internautes sur les pages Facebook et les comptes Twitter des hommes hostiles au pouvoir actuel.
Il paraîtrait que la dame sociologiquement aurait une influence sur son fils (Maman alobaki tosala bongo). En Afrique, sociologiquement, on doit écouter ses parents pour avoir la bénédiction et vu les très souvent participations et organisations des cultes par le régime actuel, il semblerait que le premier citoyen du pays soit de cette obédience.
Cette hypothèse devient de plus en plus improbable depuis la victoire de Vital Kamerhe aux primaires des élections des présidents de l’Assemblée nationale face à Bahati Lukwebo et Christophe Mboso qui sont tous allés rendre des civilités à maman Marthe.
De l’autre côté, il est possible de penser que madame Marthe maîtrise les enjeux du pays, vu qu’elle était aux côtés du feu Tshisekedi, ou Tshisekedi le père, connu comme le père de la démocratie pour ses exploits dans la lutte contre le pouvoir de Kabila et très hostile à Mobutu, pendant que son fils vivait en Belgique avec sa charmante Denise Nyakeru et ses enfants.
Ni le poste de première dame (femme du président) ni de la première mère (mère du président) n’est juridique ni constitutionnel, mais protocolaire.
Une question se pose, qui dirige réellement la nation ?
Chacun selon ses disciplines répond différemment à cette question.