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    L’appel à la levée des journées ville-morte à Aru semble diviser l’opinion, dans ce territoire de la province de l’Ituri. L’administrateur policier dudit territoire, les forces vives ou encore le caucus des députés provinciaux d’Aru ne s’accordent pas sur la question. 

    Pendant que monsieur l’administrateur du territoire d’Aru, le colonel Richard Mbambi Kingana Kitabakulu cherche à remettre les activités par le bien d’un communiqué n°325/01/BUR-TER/ARU/ 02/2024 qui stipule que toutes les activités tant commerciales, sociales que culturelles et professionnelles doivent reprendre comme d’habitude dès ce vendredi 03 mai 2024, l’on constate alors la non mise en considération de cette décision formulée par l’autorité territoriale.

    « Les maisons de commerce, les stations de carburant, les activités sociales et culturelles, voire le grand marché qui est le centre principal de l’économie d’Ariwara n’ont pas fonctionné ce vendredi 03 mai 2024 malgré la réunion stratégique convoquée le jeudi 02 mai 2024 par l’administrateur du territoire d’Aru avec la force vive et la notabilité territoriale d’Aru pour la reprise des activités », a fait remarquer un observateur.

    De son côté, la coordination de la société civile forces vives du territoire d’Aru dans son communiqué n°003/SOCIV-FIV/TERR/ARU/2024 autorise seulement les hôpitaux, les officines pharmaceutiques, les restaurants, les écoles et différentes institutions supérieures et universitaires à œuvrer « tranquillement » pendant cette période des journées ville-morte sur toute l’étendue du territoire d’Aru.

    « Nous ne comprenons pas cette divergence d’idées entre l’administrateur et les forces vives. À mon avis, il fallait un communiqué en commun entre ces deux parties pour clarifier la population. La couche sociale de la population reste dans une obscurité totale face à ces décisions qui démontrent une incompatibilité administrative dans les deux parties en territoire d’Aru », fait entendre un habitant sous couvert d’anonymat.

    Dans une déclaration faite à la presse ce vendredi 03 mai, les députés provinciaux d’Aru et le député national Banio Debho jugent sévère la décision prise par les forces vives d’Aru de décréter 3 journées sans activités sur l’ensemble de ce territoire.

    « Le caucus appelle les forces vives du territoire d’Aru à lever la décision de ville-morte en vue de laisser la population vaquer librement à ses occupations et les élèves à reprendre le chemin de l’école, surtout que les finalistes vont passer leurs examens dès ce lundi », martèlent ces élus provinciaux dans des propos recueillis par buniaactualite.cd.

    Pour ce qui est des raisons qui ont poussé la société civile à décréter cette action citoyenne, ces élus du peuple disent s’y rallier. Tout en condamnant la détérioration de la situation sécuritaire dans ce territoire, caractérisée par des cas de kidnapping et d’assassinats, surtout dans le centre d’Ariwara, ils se tournent vers les autorités sécuritaires et judiciaires en vue de mettre la main sur les auteurs et de les juger dans une audience publique sur place à Aru.

    La justice devrait aussi se saisir du cas de la vente de camions de forage, insiste ce caucus et demande aux forces vives de réévaluer ensemble avec les autorités provinciales l’affectation des ressources recouvrées sur les taxes conventionnelles sur la consommation, un point soulevé également dans le mémorandum de la société civile de ce territoire.

    Depuis l’annonce de cette série de journées ville-morte par la société civile d’Aru, une paralysie des activités scolaires, commerciales et autres a été observée.

    Les efforts se multiplient à présent pour la remise en normale des activités, sans trop de résultats. Lors de la deuxième journée de la ville-morte, quelques cas de dérapages ont été documentés. Des personnes visiblement non identifiées se sont permis de rançonner de l’argent et des biens de la paisible population.

    Etsoni Ondoa et Marcus Jean Loika

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