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    vendredi, 13 septembre 2024

    Au Nord-Kivu, deux journées de deuil viennent d’être décrétées ainsi que la possibilité de fermer toutes les structures sanitaires se trouvant dans des zones rouges. Une mesure qui concerne le territoire de Beni, entité menacée par des groupes armés, dont principalement les terroristes ADF. 

    Les médecins et infirmiers de Beni ville et territoire réunis en intersyndical étaient en assemblée générale extraordinaire jeudi 16 mai 2024 à Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni au Nord-Kivu. Leur assemblée portait sur l’analyse de la situation sécuritaire à Beni.

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    Revenant sur les attaques qui les ont ciblés et qui ont touché les structures sanitaires, le personnel soignant dit avoir documenté 14 structures sanitaires incendiées lors des attaques rebelles à Beni ville et territoire, 43 structures pillées, 14 fermées, 12 personnels soignants tués et 4 enlevés.

    Les agents de santé ont cité le cas le plus récent enregistré il y a plus d’une semaine au village Mantumbi dans le secteur de Beni-Mbau en territoire de Beni, lorsque les rebelles de la Force démocratique et alliée (ADF) ont ciblé le centre de santé de Pasala dans l’aire de santé de Pasala en zone de santé d’Oïcha, c’était la nuit du 08 au 09 mai 2024. Au moins 10 personnes avaient été tuées par balle, dont deux agents de santé, notamment l’infirmier titulaire du centre de santé de Pasala et son comptable.

    C’est ainsi que l’intersyndicale des médecins et infirmiers a pris certaines décisions pour pousser aux services de défense et de sécurité à agir. Parmi celles-ci, les médecins et infirmiers de Beni ville et territoire décrètent deux journées de deuil lundi 20 et mardi 21 mai 2024.

    Ils comptent aussi fermer certaines structures sanitaires situées dans les périphéries, comme les centres de santé de Kokola, Mbutaba, Pasala, Musuku, Mamove, Samboko et d’autres jusqu’à nouvel ordre.

    Dans d’autres structures, ils décident de ne plus faire la garde nuit. Donc ils vont chaque fois sortir des hôpitaux ou centres de santé situés aussi dans des zones rouges à 15 h.

    En plus, ils ne vont plus chaque fois envoyer les rapports administratifs. Ce personnel soignant envisage aussi une rencontre avec certaines autorités ayant la sécurité de la population, comme le commandant des opérations dans la zone.

    Victor Paluku

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