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    En signant la charte de l’Union sacrée, Vital Kamerhe a-t-il renoncé à l’accord de Nairobi qui voudrait que, cette fois-ci, ce soit Félix-Antoine Tshisekedi qui soutient sa candidature à la présidentielle ?

    Lorsqu’ils retirent leurs signatures de l’accord de Genève qui, en octobre 2018, avait désigné Martin Fayulu candidat commun de l’opposition à la présidentielle, Felix-Antoine Tshisekedi et Vital Kamerhe se donnent immédiatement rendez-vous à Nairobi sous la bénédiction de Uhuru Kanyatta, alors président kenyan.

    Dans la capitale kenyane, ils créent Cap pour le changement (CACH). L’accord de cette plateforme prévoit que Félix Tshisekedi soit soutenu par Vital Kamerhe à la présidentielle de 2018. En cas de victoire, faire de son colistier Premier ministre. Et qu’en 2023, qu’il y ait une inversion de rôles.

    Après avoir signé la charte de l’Union sacrée de la nation mercredi, Vital Kamerhe a clairement renoncé à son ambition présidentielle de 2023 au profit toujours de Felix-Antoine Tshisekedi.

    La charte de l’Union sacrée vient-elle alors abroger l’accord de Nairobi ? Entre 2018 et aujourd’hui, l’eau a suffisamment coulé sous le pont et les réalités politiques ne sont plus les mêmes. A peine sorti d’une condamnation de vingt ans de prison, Vital Kamerhe, en fin calculateur politique, sait bien qu’il avait tout intérêt à faire le dos rond face à un ancien colistier devenu tout puissant. Déjà, il n’avait pas pu obtenir la Primature après la victoire de Felix Tshisekedi face au FCC de Joseph Kabila qui détenait la majorité parlementaire. Même après la rupture entre Tshisekedi et Kabila, il n’était toujours pas dans la position de réclamer quoi que ce soit.

    Finalement, après son acquittement et la promesse de Tshisekedi de réfléchir sur son souhait de diriger le gouvernement, c’est le poste de vice-Premier ministre chargé de l’Economie qui lui est confié.

    Celui qui a avoué à Jeune Afrique avoir comme destin de diriger un jour la RDC doit peut-être attendre 2028. Là encore, il ne devrait pas trop compter sur Felix-Antoine Tshisekedi qui a promis de soutenir une candidature féminine après ses (possibles) deux mandats.

    Un autre poids lourds de la politique nationale qui a renoncé à ses ambitions présidentielles pour Felix-Antoine Tshisekedi s’appelle Jean-Pierre Bemba. Alors que l’actuelle loi électorale rétablit son éligibilité à la présidentielle, l’ancien vice-président de la République a signé la charte de l’Union sacrée et a aussi accepté le poste de vice-Premier ministre chargé de la Défense nationale.

    Dieumerci Diaka
    Infos / MCP, via mediacongo.net

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