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    Les enfants ont « droit d’être enfants » et « pas soldats ». Le lancement du processus de désarmement en Ituri, est également un début du nouveau souffle pour des « enfants-soldats ». Les premiers repérés parmi une centaine d’éléments de groupes armés présents au site de Désarmement et Démobilisation de Diango, ont été retirés.

    C’est bien une réalité en Ituri : au-delà de la présence féminine, des enfants sont aussi bien présents dans les groupes armés.

    17 avril 2023, Diango, une localité de la chefferie de Babelebe abritait la cérémonie de lancement de Désarmement pour le compte de la province pilote de l’Ituri. Les travaux du premier jour, ont conduit à la certification et séparation de 5 enfants parmi la première vague de miliciens désarmés.

    Ces enfants, dont 4 garçons sont issus du mouvement FPIC. L’autre fillette, âgée de 16 ans était de la CODECO. Après leur séparation, ils ont été remis à l’association des jeunes pour le développement communautaire, une ONG nationale créée en Ituri, partenaire de l’UNICEF pour leur prise en charge avant la réunification ou leur retour en famille.

    Hier (lundi 17 avril), nous avons eu 4 enfants tous garçons dont trois âgés de 16 ans et un âgé de 17 ans. Aujourd’hui, jusqu’à 15 heures, nous n’avons séparé une fille de 16 ans ”, révèle exclusivement à buniaactualite.cd une source présente sur le site de Diango.

    Une dure réalité derrière “enfants-soldats

    Le P-DDRCS, est l’une des solutions non seulement pour le rétablissement de la paix et la sécurité en Ituri, mais aussi pour donner un nouveau souffle aux enfants recrutés dans les groupes armés qui sont confrontés à d’énormes difficultés.

    Témoins des conflits armés, ces enfants et adolescents sont avant tout des victimes : réduits à la servilité, violentés, abusés sexuellement, exploités, blessés… Privés de leurs droits et de leur enfance, ils subissent les lourdes conséquences physiques et psychologiques de cet enrôlement… quand ils ne sont pas tués. Des conséquences énumérées par l’UNICEF qui travaille pour la défense des droits de chaque enfant.

    Aujourd’hui, ces enfants libérés bénéficient de soins de santé, de services de protection et d’un soutien psychologique afin de les aider à se préparer à retourner dans leurs familles.

    Les enfants associés aux forces et groupes armées étant des garçons et filles de moins de 18 ans, qui sont par force, ou qui ont été par le passé recrutés ou utilisés par toute force armée ou groupe armée,
    en 2015, les gouvernements du monde entier ont convenu de mettre fin au recrutement et à l’utilisation des enfants et de respecter les dispositions du Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant, obligeant les États à prendre des mesures immédiates et efficaces pour « assurer l’interdiction et l’élimination des pires formes de travail des enfants, y compris le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats et d’ici 2025 la fin du travail des enfants sous toutes ses formes. Des résolutions qui souffrent encore notamment en RDC.

    Rédaction

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