La cheffe de bureau de la Monusco en Ituri, Cecilia Piazza a fait, au cours d’un échange avec la presse ce lundi 29 juin 2020 à Bunia, un retour global sur le travail de la mission onusienne dans cette province, pendant les deux ans de son mandat.
Bien que « pas parfait », elle juge le bilan de son institution de « satisfaisant ».
Contexte de son arrivée en Ituri.
C’est au lendemain du déclenchement des atrocités à Djugu que Mme Cecilia a foulé le sol de l’Ituri. Une province en proie à l’insécurité. Durant deux ans, elle a géré dans un contexte « tendu ». L’activisme de la milice de la CODECO, « un combat permanent ».
« Deux années intenses, juste avec le début de violences à Djugu. Djugu était au cœur de notre action et continue de l’être » a-t-elle reconnue.
Selon elle, l’apport de la mission onusienne a été d’une grande importance dans la gestion de la situation sécuritaire à Djugu et Mahagi.
A Djugu, plusieurs bases temporaires ont été implantées pour d’un côté, assurer des patrouilles quotidiennes, et de l’autre, protéger les civils, notamment des déplacés hébergés dans différents sites ( Blukwa, Bule, Fataki, etc ). Un moyen efficace de prévention contre les attaques rebelles.
Dans le territoire de Mahagi, la base temporaire à Ame, à la limite avec Djugu voisin, a été d’une grande importance. Dans cette partie, très souvent, les assaillants venus de Djugu, y passent pour commettre leur forfait.
« Cette présence a permis d’atténuer les infiltrations. Nous avons réussi à stabiliser cette limite entre les deux territoires », tout en se félicitant aussi des « patrouilles le long de la route nationale N°27 ».
Concernant Mahagi, elle pense qu’au delà de l’infiltration de la CODECO, il y a des « tensions liées à la terre ». Ce qui doit trouver une solution, dans le souci d’une stabilité durable.
La paix, encore un processus en Ituri.
Dans chaque territoire, elle laisse dernière elle, « de nombreux projets en cours ». La paix, la sécurité, l’impunité, la protection des civils, la justice, la jeunesse, le processus DDR, (…) le gros du volet de l’intervention de la Monusco.
Abordant spécifiquement le projet de stabilisation de Djugu, qui sera exécuté par STAREC, elle a insisté sur « l’engagement politique et des communautés » pour sa « réussite ».
Aussi, a-t-elle dit, la lutte contre l’impunité reste une priorité majeur.
« C’est un devoir à l’égard des victimes, à l’égard de leurs proches ». D’où, il faut « soutenir la justice militaire ».
Malgré les efforts fournis, son regret, durant son règne, est que la « violence est encore là » a-t-elle affirmé. « J’en appelle à tous les auteurs de la violence d’arrêter » insiste Mme. Cecilia.
En chutant, elle n’a pas manqué de saluer l’accueil et la collaboration de toutes les couches sociales de l’Ituri, vis-à-vis de la Monusco, depuis son arrivée. De la population, à la société civile, jusqu’au gouvernement provincial.
De Bunia, en Ituri, Mme Piazza va se rendre à Beni, dans le Nord-Kivu, où elle devra assurer une nouvelle responsabilité, au sein de la mission onusienne.
Un nouveau chef du bureau est donc attendu dans les prochains jours, au chef-lieu de l’Ituri, à la tête de la Monusco. Dans une province, jusque-là, où l’insécurité est encore persistante.
David Ramazani
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Au nom de la population civile, je dis merci pour tout ce que vous avez fait. Les efforts ont été déployés comme indiqué, bien qu’ils n’aient pas pu envoyer toute la situation de violence. Par conséquent, j’exhorte celui qui vient après vous à tirer parti des efforts existants et à faire de son mieux pour que mes compatriotes congolais puissent vivre une vie meilleure et jouir de leurs droits, en particulier de leur sécurité, comme les autres individus du monde. . À Cecilia qui déménage à Beni, je peux encore une fois vous souhaiter bonne chance. Puissiez-vous faire plus que ce que vous avez fait en Ituri pour les civils de Beni.
Merci